Jérémy Bentham, morale, législation, représentations du monde, l'homme et l'animal, droits des animaux, faculté de raisonner, parler, souffrance, cause animale, esclavagisme, spécisme, respect d'un être
Pour expliquer ce texte, vous répondrez aux questions suivantes :
-1- Pourquoi Bentham fonde-t-il sa défense de la cause animale sur l'antiesclavagisme ?
-2- Pour quelle raison la faculté de raisonner ne peut-elle être invoquée pour défendre le spécisme, cette idée que l'être humain est une espèce supérieure aux autres animaux ?
-3- Quel est finalement le critère de respect d'un être, qui implique que l'on doit respecter les animaux comme l'on respecte des êtres humains ?
-4- Pensez-vous, comme Bentham, que l'on doit respecter des animaux comme l'on respecte des êtres humains, sans chercher à faire de distinction ni à hiérarchiser ?
[...] Jérémy Bentham, Introduction aux principes de la morale et de la législation (1789) Pourquoi Bentham fonde-t-il sa défense de la cause animale sur l'antiesclavagisme ? Dans son œuvre : Introduction aux principes de la morale et de la législation, dont est tiré cet extrait, Bentham affirme également que : La nature a placé l'humanité sous l'autorité de deux maîtres absolus : le plaisir et la douleur. . Ainsi, pour Bentham, l'Homme se caractérise notamment par sa capacité à ressentir au sens propre du terme, c'est-à-dire à utiliser ses sens pour percevoir son environnement, dans le but avant tout d'en tirer du plaisir physique. [...]
[...] Introduction aux principes de la morale et de la législation - Jérémy Bentham (1789) - Les représentations du monde : l'homme et l'animal Le jour arrivera peut-être où le reste de la création animale acquerra les droits que seule une main tyrannique a pu leur retirer. Les Français ont déjà découvert que la noirceur de la peau n'était pas une raison pour abandonner un homme au caprice de ses persécuteurs sans lui laisser aucun recours. Peut-être admettra-t-on un jour que le nombre de pattes, la pilosité [ . [...]
[...] Or, quoi de moins rationnel que les actes d'un nouveau-né ? Celui-ci veut manger à l'heure de dormir, jouer à l'heure de manger, et accomplit de nombreuses actions dangereuses allant à l'encontre de son intérêt ou ne visant pas à combler un manque. À l'inverse, un animal comme un chien par exemple, guidé par l'instinct dès son plus jeune âge accompliras des actes bien plus rationnel, puisqu'il sera par son instinct, conduit à n'effectuer que des actions visant à combler des manques, donc raisonnables. [...]
[...] Ainsi, on ne distingue pas les choses bonnes des choses mauvaises en fonction d'une échelle de valeur morale mais en fonction de si elle nous rapproche ou non du bonheur. Ainsi, après avoir reconnu que les Hommes, y compris les esclaves ne peuvent être maltraités sur le seul motif de la couleur de leur peau ou toute autre caractéristique physique, car cette couleur ne les empêche pas de ressentir des sensations et du bonheur, nous devons bien admettre que si c'est cette capacité à ressentir qui rend les Hommes dignes de respect, il ne saurait en être autrement pour les animaux, qui, tout autant que les Hommes, font appel à leurs sens et décident de leurs actions en fonction de ce qui leur procure du bonheur, qui comble leurs désirs (autrement dit pour les animaux : leur instinct). [...]
[...] Place sur un pied d'égalité sur le plan du droit au respect les Hommes et tous les animaux. En effet, comme nous l'avons vu, tout être sensible doit, selon les principes éthiques de chacun, être traité avec respect. Toutefois, nous pouvons nous demander si les animaux ont la même vision de l'Homme de ce qu'est le bonheur. En effet, l'on considère qu'un cheval par exemple, sera plus heureux si son propriétaire ne le bat pas que s'il le bat. Cependant, si l'on considère l'instinct du cheval et sa nature comme les seuls principes guidant ses actions dans le but d'atteindre le bonheur, et l'instinct premier d'un animal comme le cheval étant de retrouver sa liberté, alors les considérations éthiques de l'Homme ne devraient-elles pas le mener à rendre leur liberté aux animaux ? [...]
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