Chez Hume, l'imagination peut être associée à la fiction, avec une connotation d'illusion quand elle est confrontée à un critère de réalité, mais aussi plus largement à la faculté de les former librement des idées, de les transposer. L'imagination est tellement vaste, elle joue un rôle tellement fondamental et large, qu'en fait le terme est inadéquat. On trouve dans l'anglais fiction, fantasy, imagination, et cette richesse vient du fait qu'au fond, la nature humaine est le produit de l'imagination, que l'entendement (la faculté de raisonner) n'est qu'un usage spécial de l'imagination, que si nous croyons par exemple que le soleil se lèvera demain, c'est une sorte de vivacité de l'imagination.
Exemple très connu de Hume : Quand je vois une partie de billard, et je vois que boule rouge va vers la boule blanche, va la frapper et lui imprimer une direction de mouvement, une quantité de mouvement. Lorsque j'anticipe le mouvement de la boule blanche, c'est de l'imagination. Nous ne faisons rien d'autre que d'imaginer le mouvement de la boule ; nous croyons le savoir, de même que nous croyons que demain le soleil se lèvera, mais nous ne faisons que l'imaginer. Hume montre ainsi que toutes nos facultés (l'entendement...) ne sont qu'en fait que l'imagination (...)
[...] Traité de la nature humaine Chez Hume, l'imagination peut être associée à la fiction, avec une connotation d'illusion quand elle est confrontée à un critère de réalité, mais aussi plus largement à la faculté de les former librement des idées, de les transposer. L'imagination est tellement vaste, elle joue un rôle tellement fondamental et large, qu'en fait le terme est inadéquat. On trouve dans l'anglais fiction, fantasy, imagination, et cette richesse vient du fait qu'au fond, la nature humaine est le produit de l'imagination, que l'entendement (la faculté de raisonner) n'est qu'un usage spécial de l'imagination, que si nous croyons par exemple que le soleil se lèvera demain, c'est une sorte de vivacité de l'imagination. [...]
[...] Former des monstres et unir des formes et des apparences discordantes, cela ne coûte pas plus de troubles à l'imagination que de concevoir les objets les plus familiers. Tandis que le corps est limité à une seule planète sur laquelle il se traîne avec peine et difficulté, la pensée peut en un instant nous transporter dans les régions les plus distantes de l'univers, ou même au-delà de l'univers, dans le chaos illimité, où suppose-t-on la nature se trouve dans une confusion totale. [...]
[...] L'imagination a par exemple produit la multiplicité des Dieu. Mais comment se fait-il que les gens eux-mêmes croient à la production de leur imagination ? Puisqu'il n'y a pas de différence entre une image et une perception sensible, hormis une différence d'intensité, si nous répétons à un enfant jour après jour que Jupiter fait ceci et cela, le simple fait de la répétition de l'idée qui pourtant n'a aucun fondement sensible, va contraindre les esprits à y croire. Les mathématiques ont dans ce schéma un rôle à part, et particulièrement la branche de l'arithmétique. [...]
[...] Lorsque nous revenons sur une discussion, dans laquelle nous sommes passés du coq à l'âne, et que nous ne savons pas comment nos idées ont pu s'associer pour que la discussion s'engage dans telle direction, nous retrouvons toujours un fil conducteur sous jacent. L'association libre d'idée (la fancy) possède donc toujours un ordre. Il y a toujours un fil conducteur implicite, qui fait que l'on peut trouver ce qui était sous jacent, et qui a conduit l'association d'idées dans telle ou telle direction. Il y a donc une certaine détermination. [...]
[...] C'est l'univers de l'imagination, et les seules idées sont celles qui s'y produisent. Traité de la nature humaine Ce que nous savons est limité par les impressions. Qu'est-ce qui permet d'ordonner l'imagination, qu'est-ce qui permet d'établir, à l'intérieur de ces limites, ce que Baudelaire appelle la sensation du neuf ? L'imagination, en tant que capacité d'assembler des idées par ressemblance des causalités, est totalement livrée à elle-même, elle ne change pas de statut. La seule chose qui peut permettre de mettre de l'ordre, et opérer une distinction entre une imagination rigoureuse (qui permet la science, l'entendement ) et une imagination fantaisiste, c'est la régularité de l'expérience. [...]
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