Idée d'une histoire universelle d'un point de vue cosmopolitique, Kant, actions humaines, théorie générale de la nature humaine, calcul des probabilités, schience de l'homme, préambule, commentaire
1 - Les actions humaines font partie de la nature - elles sont donc déterminées et peuvent être l'objet de connaissance.
2 - Il est possible d'établir les lois des comportements humains à condition de dégager leurs interactions réciproques.
3 - Il n'y a pas identité entre le but consciemment voulu par un individu et le résultat objectif de son acte.
[...] Adam Smith avait écrit dans La Richesse des nations en 1776 : Tout individu s'efforce de maximiser son capital en sorte que la valeur de ses produits soit augmentée le plus possible. En règle générale, il ne se propose pas de promouvoir l'intérêt général et il ignore d'ailleurs dans quelle mesure il y parvient. Il ne se préoccupe que de son gain propre . et ce faisant, il est conduit par une Main Invisible à atteindre un objectif qu'il n'avait nullement visé. [...]
[...] Faute de l'existence d'un tel dessein, l'histoire humaine serait dépourvue de sens. RÉFÉRENCES 1 - La Critique de la Raison Pure théorique avait distingué l'objet tel qu'il peut être connu le phénomène et l'objet tel qu'il peut être pensé le noumène. L'action humaine qui se déploie dans le temps et s'effectue dans l'espace peut être objet de science : psychologue et historien peuvent étudier ses antécédents, ses conséquences . mais la volonté libre dont nous présumons qu'elle est à l'origine essentielle de cette action ne peut être connue, elle peut seulement être postulée. [...]
[...] L'objet selon la Critique de la Raison Pure c'est ce dont le concept constitue l'unité du divers de l'intuition Cette définition vaut pour l'histoire dont l'objet est établi à partir des matériaux divers fournis aussi bien par les témoins volontaires et involontaires, par les monuments, etc. Kant réfute ici par avance les conceptions de Langlois et Seignobos qui affirmeront que l'histoire n'est rien d'autre que la somme des documents sur le passé. Sans doute, l'histoire se fait-elle avec des documents mais encore convient-il de savoir quelles questions leur poser. Les dispositions originelles de la nature humaine ne sont pas à rechercher dans un passé mythique, le passé n'est plus l'objet d'une valorisation systématique. [...]
[...] L'idée d'un dessein de la nature doit être mise cependant à l'épreuve des faits. REMARQUES Le terme de nature est pris dans deux acceptions distinctes, voire contradictoires: au début du passage, la nature, c'est l'ensemble des phénomènes soumis à des lois, objets de science ; puis il est question du dessein de la nature or un dessein suppose une volonté, une intelligence. Donc prêter à la nature ne serait ce que la possibilité d'un dessein implique que l'on abandonne le terrain à l'observation objective que Ton personnifie en quelque sorte la nature, ce qui revient ici à identifier la nature et la Providence. [...]
[...] L'utopie substitue à l'homme réel un homme imaginaire conforme à certains présupposés. La complexité du réel est rebelle à une telle réduction. Les sciences de la nature montrent qu'il est possible de dépasser le niveau des généralisations abusives, même si la science de l'homme en est à ses balbutiements, encore empêtrée de considérations religieuses ou à l'inverse d'un matérialisme borné. Le philosophe n'a pas à s'écarter du monde, ni à rechercher une vérité hors du temps. C'est l'histoire qui constitue pour lui le texte à déchiffrer. [...]
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