Dans
[...] Hume tente de définir une règle, une norme, au goût, non pas au niveau des sensations mais plutôt par rapport à la prédilection d'une personne par rapport à un objet, une œuvre d'art. Hume veut ainsi distinguer ce qui correspond au bon goût. On peut alors se demander qu'est-ce que le bon goût, et surtout comment pourrait-on le distinguer, quelles sont ses spécificités. Ici Hume, avec l'histoire de Sancho, se centre surtout sur une de ces caractéristiques, ce qu'il appelle la délicatesse. Qui va donc la posséder et comment la desceller ? Le jugement du goût est-il à la fois sensible et intellectuel ? [...]
[...] Les objets vont donc naturellement produire un sentiment particulier quelque soit la subjectivité en question. Hume montre ensuite une relation entre l'objectivité et la subjectivité par rapport aux deux types de goût. Hume nous dit de d'abord commencer par dessiner les règles générales de la beauté à partir des modèles déjà établi et des observations générales sur ce qui plait ou ne plait pas. Si le sujet a bon goût, il devrait être en conformité avec ces modèles. Par la suite, on présente, à un degré plus petit, ce qui plait. [...]
[...] La première, et plus importante, caractéristique du bon goût est donc celle de la délicatesse d'imagination Hume attribue ici la délicatesse à l'imagination car à l'époque l'imagination était considérée comme l'organisme du goût de l'esprit. Pour illustrer son propos, Hume adapte une anecdote tirée du Don Quichotte de Cervantès. Ici, deux parents de Sancho Panza, réputés pour être de grands connaisseurs en matière de vin, ont tout deux un jugement opposé sur le goût d'un fût de vin. L'un note un léger goût de cuir, l'autre de fer. Après avoir été tout deux ridiculisés, on découvre au fond du fût une vieille clé avec une courroie de cuir. [...]
[...] On pourrait ainsi juger concrètement le bon du mauvais goût. Nous avons pu voir que tout homme dans des conditions idéales pourrait posséder un bon goût même si Hume nous dit que l'Homme ne pourra jamais réunir les conditions idéales pour juger un objet. La supériorité d'un goût par rapport à un autre est aussi difficilement prouvable car des expériences pour prouver cela ne peuvent être mises en place, les règles générales ne peuvent pas être concrètement définies. Cette impossibilité à créer des règles générales du goût nous fait questionner sur l'existence même d'un bon goût supérieur aux autres. [...]
[...] La création de ces règles générales est semblable à trouver la clé avec la courroie de cuir au fond du tonneau de vin. La connaissance sur les qualités objectives générant des sentiments agréables nous permet de distinguer le bon sentiment, la bonne réaction, du mauvais. Dans les deux cas, nous obtenons un puissant moyen d'identifier les bons jugements et de réfuter les mauvais. Hume continue avec une hypothèse : que se passerait-il si ce type de n'aurait pas lieu ? [...]
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