Humain trop humain, Friedrich Nietzsche, art non conventionnel, force de l'art, oeuvres d'art, processus créatif, conception conventionnelle, sublimer l'existence, rapport au réel, bienfaits de l'art
Dans cet extrait écrit par Nietzsche, issu de son ouvrage "Humain, trop humain", il est question de la thématique de l'art. Nietzsche nous présente une conception de l'art non conventionnelle. En effet, l'art est défini comme ce qui a la fonction d'embellir la vie. Si l'art est la capacité de rendre la vie meilleure, on se rend compte que Nietzsche entend l'art comme quelque chose qui dépasse la simple oeuvre d'art. Pour Nietzsche, l'art est avant tout une force de vie. Dans un premier moment du texte, Nietzsche définit ce que doit être l'art et dans un second moment il oppose sa thèse à la conception classique en pointant du doigt les implications néfastes de cette dernière.
[...] Ce que doit être l'art Nietzsche nous parle de l'art. Il ne donne pas d'emblée une définition précise de l'art, mais il nous dit à quoi il sert, ce qu'il doit apporter : l'art doit avant tout embellir la vie . Nous pouvons donc imaginer dès à présent que l'on peut qualifier d'art chaque geste, chaque dynamique, chaque construction qui permet d'embellir la vie, de l'améliorer, de la rendre meilleure. C'est donc ce qui crée des formes de civilité , qui permet de se lier et de se rapporter les uns aux autres d'une façon pacifiée en vue de créer des liens bénéfiques, des rencontres aimables : il modère et nous tient en brides . [...]
[...] L'œuvre d'art n'est que le reflet et la manifestation des forces qui embellissent, cachent, transforment de l'homme qui les ressent fortement et c'est précisément parce qu'il les ressent fortement, tel un excédent , qu'il va chercher à s'alléger à travers la création de l'œuvre d'art. Nietzsche, dans ce passage, explique donc comment advient le processus créatif. L'art est déjà là avant la création des œuvres d'art qui n'en sont que la manifestation. L'art est cette force de vie qui nous anime et qui peut prendre donc de multiples formes. [...]
[...] Mais on a l'habitude, aujourd'hui, de commencer l'art par la fin ; on se suspend à sa queue, avec l'idée que l'art des oeuvres d'art est le principal et que c'est en partant de cet art que la vie doit être améliorée et transformée. Fous que nous sommes Si nous commençons le repas par le dessert, goûtant à un plat sucré après l'autre, quoi d'étonnant si nous nous gâtons l'estomac et même l'appétit pour le bon festin, fortifiant et nourrissant, à quoi l'art nous convie. Dans cet extrait écrit par Nietzsche, issu de son ouvrage Humain, trop humain, il est question de la thématique de l'art. Nietzsche nous présente une conception de l'art non conventionnelle. [...]
[...] L'œuvre d'art doit être donc comprise comme le dessert et non comme le plat de résistance. Le plat de résistance est la perception et la compréhension de l'art dans son sens large qui permet de sublimer l'existence et qui intervient dans la façon que l'on a de nous rapporter au réel. L'art représente toutes les forces qui nous permettent de sublimer l'existence. Pour conclure, Nietzsche nous explique comment il faut comprendre l'art, à savoir la capacité à embellir la vie, pour pouvoir jouir réellement des bienfaits qu'il peut nous apporter. [...]
[...] L'œuvre d'art n'est pas l'art lui-même, mais uniquement une manifestation de celui-ci. Finalement, l'art est un art de vivre et de se vivre. C'est seulement en comprenant l'œuvre d'art comme une manifestation de l'art en tant que force et célébration de la vie que nous pouvons en recueillir les bienfaits. [...]
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