C'est pour soutenir sa thèse que Jean Paul Sartre va utiliser les lignes d'argumentation suivantes : tout d'abord il va définir l'action d'autrui sur la conscience humaine, en montrant comment un geste réalisé sur le mode du « pour soi » prend une toute autre dimension lorsque l'initiateur du mouvement, se rend compte que son geste considéré comme maladroit et vulgaire a été observé (...)
[...] C'est en se mettant à leur place, et donc en se voyant comme les autres le perçoivent, qu'il peut alors tenter de définir qui il est vraiment. En effet, le fait qu'il soit vu comme un objet permet alors une certaine objectivité et donc une opinion impartiale et fidèle de la réalité. Cependant, dans ce cas, bien qu'il soit tel un objet apparu à autrui, ce dernier se forme une opinion subjective, puisqu'elle peut varier selon les individus. En effet, c'est un individu qui interprète la réalité, donc ce qui pourrait paraitre vulgaire à quelqu'un, ne l'est pas forcément à un autre, car en effet pour Nietzsche, les valeurs morales, tel la vulgarité, sont subjectives. [...]
[...] Comment celui-ci influence t'il le propre jugement que nous tenons de nous même ? Comment peut-il influencer notre comportement en société ? Et comment est il à l'origine de ce sentiment de honte ? Dans la seconde ligne de l'argumentation, il tente de raisonner sur l'origine de sa honte. Il va affirmer que celle-ci n'est pas réflexive c'est-à-dire qu'elle ne relève pas de la réflexion. Il va alors nommer pour la première fois dans l'extrait la notion d'autrui Il est donc question ici d'une relation avec une personne, un sujet. [...]
[...] C'est-à-dire la personne que l'on souhaite paraitre ; que les autres voient ? Ou est ce seulement une image de nous même ? Quelle valeur peut on donner au jugement d'autrui ? C'est donc dans un troisième mouvement, qu'il va montrer que le fait qu'il apparaît en tant qu'objet par rapport à autrui, n'est pas une image sans utilité dans l'esprit de l'autre, mais bien une image réelle. En effet, la présence d'un autre permet au sujet de se voir à travers d'autres yeux, d'appréhender comment il est perçut par les autres. [...]
[...] Néanmoins, l'être humain à un constant besoin de reconnaissance, il aime être apprécié à sa juste valeur. Le sentiment de honte provient donc du fait que le sujet se reconnait dans le regard d'autrui, et le sujet devient alors la personne qu'elle apparait à autrui. Ce dernier, bien que ne le voyant que de l'extérieur, révèle le sujet à lui-même, puisque si le sujet à honte c'est qu'il se reconnait dans son portrait. Dans le désir de se connaitre soi même, la présence d'autrui apparait vite fondamentale, jouant alors le rôle de médiateur entre moi et moi- même ; c'est-à-dire permettant de créer une distinction entre le moi tel que je le connais intérieurement et le moi que l'on pourrait qualifier de fictif tel on le donne à voir à autrui. [...]
[...] Explication de texte : Jean Paul Sartre ; L'être et le néant, p 265. L'auteur de ce texte est Jean Paul Sartre, philosophe du XXème siècle, qui dans son ouvrage L'être et le néant aborde le thème du désir. La thèse qu'il soutient dans l'extrait étudié est la suivante : autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi même c'est à dire que la présence d'autrui est nécessaire à l'homme dans la connaissance de lui-même. C'est pour soutenir sa thèse que Jean Paul Sartre va utiliser les lignes d'argumentation suivantes : tout d'abord il va définir l'action d'autrui sur la conscience humaine, en montrant comment un geste réalisé sur le mode du pour soi prend une toute autre dimension lorsque l'initiateur du mouvement, se rend compte que son geste considéré comme maladroit et vulgaire a été observé ; il montre comment il est impossible de se juger soi même sans une présence extérieure. [...]
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