Philosophe allemand du XVIIIe siècle, Kant écrit ce texte pour discuter des consciences, de l'aliénation et des lumières au sens de ‘savoirs exposés'. Dans ce texte, Kant expose sa pensée clairement avec cynisme au sujet de la minorité d'un grand nombre d'hommes. C'est donc par ce paradoxe littéral que débute l'extrait, les hommes nombreux pourtant mineurs. Il faudrait alors clarifier ce qu'on doit comprendre quand Kant écrit « mineur » ; on pourrait penser à l'infériorité, mais après quelques réflexions, cette désignation et synonymie semble insatisfaisante, puisque les hommes mineurs sont naturellement égaux aux tuteurs. Alors il serait plus prudent de voir en cette appellation de « mineur » une définition comme « de moindre importance ». C'est là tout l'enjeu du texte, cette juxtaposition entre les hommes mineurs, les paresseux, les lâches avec les tuteurs, hauts directeurs de l'humanité.
[...] Ainsi, ce sont les hommes qui choisissent d'être mineurs, par paresse. La deuxième cause serait la lâcheté, a priori moins importante que la première, cette cause explique pourquoi certains hommes refusent l'effort, et laissent la possibilité à d'autres de prendre l'ascendant sur eux, socialement, économiquement, physiquement ou encore mentalement. Un rapport entre tuteur et élève se fait, entre maitre et esclave, fermier et bétail. Quand Kant écrit Il est si aisé d'être mineur ! l'on peut penser qu'il reconnait presque les raisons à se complaire dans cette situation, être protégé, ne pas risquer de tomber. [...]
[...] Changer est difficile, mais Kant tente de relativiser. Le tuteur est un majeur qui ne partage pas, qui est dans la majorité et qui écrase intentionnellement ou non les mineurs. Il faut donc distinguer majeur de tuteur Naturel, dénaturé : qu'est devenu l'homme ‘libre' ? Par homme ‘libre', on entend homme qui n'a plus [naturellement] d'influence étrangère sur lui Kant explique bien que l'homme est désormais (contrairement à ce qu'il aurait pu en être par le passé) affranchi, c'est-à-dire libéré, de toute direction (influence) étrangère. [...]
[...] Conclusion et intérêt du texte : l'homme être de nature et de morale ? Si l'homme est incontestablement un être de nature et de seconde nature, pour Kant, il est soumis à une force autre qu'il a en lui. S'il peut user de la raison, il est aussi un être de morale, qui doit faire le pas vers la majorité de lui-même, exercer ses droits pour ses devoirs moraux. Traitée avec cynisme, et dans une certaine mesure avec ironie, la question de la minorité et du tutorat d'hommes sur d'autres est capitale pour l'homme. [...]
[...] L'homme chez Kant : être de nature et de morale ? Introduction Philosophe allemand du XVIIIe siècle, Kant écrit ce texte pour discuter des consciences, de l'aliénation et des lumières au sens de ‘savoirs exposés'. Dans ce texte, Kant expose sa pensée clairement avec cynisme au sujet de la minorité d'un grand nombre d'hommes. C'est donc par ce paradoxe littéral que débute l'extrait, les hommes nombreux pourtant mineurs. Il faudrait alors clarifier ce qu'on doit comprendre quand Kant écrit mineur ; on pourrait penser à l'infériorité, mais après quelques réflexions, cette désignation et synonymie semble insatisfaisante, puisque les hommes mineurs sont naturellement égaux aux tuteurs. [...]
[...] C'est ce que pose en problème la dernière phrase du texte. L'homme connaît une seconde nature, il est maintenant enclin à la minorité. Soumis à une seconde nature issue d'un phénomène plus social que biologique ou bien dénaturé ? Les hommes semblent être sujets à de nouvelles règles, où la crainte, la domination et la soumission ont pris le pas sur la philosophie, la révélation, l'illumination. Un homme aliéné à un autre, sous sa lumière, c'est ce que Kant craint. [...]
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