Hobbes et l'universalité des mots

Résumé du document

Commentaire de Philosophie (Terminale E.S) consacré à un extrait de l'ouvrage De lanature humaine de Thomes Hobbes.

Extraits

[...] Il est donc évident qu'il n'y a rien d'universel que les noms. (Thomas Hobbes) Introduction : Le langage est un mode de communication permettant de se comprendre en généralisant et en rendant identique ce qui ne l'est pas. Le langage permet également de prendre conscience du monde qui nous entoure. On remarque de ce fait que sans généraliser les objets qui nous entourent, nous ne pourrions pas parler et nous n'en aurions d'ailleurs pas conscience. Ce texte s'intéresse avant tout aux conséquences de l'emploi du langage. [...]

[...] Cependant, il est important de connaître les limites de ce qu'il affirme. En effet, nous savons qu'à travers une catégorie, une généralité, se cachent plusieurs réalités dont nous avons malgré tout conscience. Le langage va en fait servir à prendre conscience de ces réalités, se les approprier symboliquement. La thèse d'E.Cassirer, qui réfute celle de Hobbes, nous le montre bien à l'aide de l'exemple de l'apprentissage du langage chez l'enfant. La thèse de Hobbes est donc limitée par un paradoxe qui est le suivant : nous sommes obligés d'utiliser des généralités ne renvoyant à aucune réalité pour prendre conscience de cette réalité. [...]

[...] Cependant, nous ne pouvons pas nier qu'en leur sein, les mots contiennent toutes ces réalités. Plusieurs réalités distinctes contenues dans un seul mot ne sont ni plus ni moins qu'un amas de réalités. De ce fait, nous pouvons tout aussi bien affirmer que le langage, bien qu'il ne reflète pas directement la réalité, la contient. Nous ne pouvons certainement pas dire ici que Hobbes a tort ou raison, cela dépend de chaque individu. Ce qu'il dit peut être vrai pour certains et faux pour d'autres. [...]

[...] Nous opterons ici pour un découpage en deux parties; ainsi, nous verrons et nous analyserons dans un premier temps la thèse de l'auteur, la façon dont il l'affirme et donc les concepts qu'il utilise. Nous serons ici amenés à nous demander s'il est possible d'utiliser le langage tout en étant conscient de la réalité. Puis, dans un second temps nous analyserons la façon dont l'auteur démontre sa thèse pour prouver au lecteur son irréfutabilité. Nous verrons ici quelles sont les limites de cette thèse. [...]

[...] Si l'on prend l'exemple d'un objet banal tel qu'un lit, on se rend compte qu'il existe une multitude de lits différents, et ce, même en apparence, bien que malgré tout, sa fonction de base soit la même pour chaque lit : le mot représente ici une catégorie permettant aux hommes de se comprendre lorsqu'ils en parle. Le nominalisme se base donc sur des similitudes en les catégorisant. Cette différenciation de concepts est très bien illustrée dans une œuvre de J.L. Borgès, Funès, ou de la mémoire. L'aspect temporel est ici mis en évidence. En effet Funès est un homme qui a une conscience aigu de la singularité des choses, du monde qui l'entoure. [...]