Hobbes, "Du citoyen" : commentaire d'un extrait

Résumé du document

Premièrement, Hobbes nous dit que les hommes de manière innée, c'est-à-dire instinctive, ont tendance à se détruire ("une inclination naturelle"). Mais d'où vient cette volonté de nuire ?
La suite du texte nous donne la réponse : "elle dérive peut-être de cette vaine opinion qu'ils ont d'eux-mêmes", ce qui signifie que certains hommes s'attribuent une certaine supériorité, ils veulent que tout leur soit permis, ils sont arrogants et méprisent ouvertement autrui. Bref ils s'estiment plus qu'ils ne sont ("vaine" signifiant ici fausse, inadaptée). L'origine de cette violence vient donc dans un premier temps de ceux qui, se croyant plus forts que les autres, agressent leurs semblables, qui se voient obligés de se défendre. On arrive donc à un état de violence généralisée: certains agressent, les autres se défendent ou se vengent (...)

Extraits

[...] Le raisonnement est le-suivant: 1. l'état de droit naturel est un état de guerre perpétuelle, il a pour double l'image de la mort or chacun désire naturellement ce qui est bon pour lui, c'est-à-dire que chacun veut naturellement tout faire pour conserver la vie donc il serait contradictoire que l'homme veuille rester dans cet état de nature. Il s'agit d'un raisonnement par l'absurde, et il a la forme d'un syllogisme, c'est-à- dire d'un raisonnement déductif en trois termes (deux prémisses et et une conclusion L'état de guerre n'est pas une bonne chose, il est contraire à l'intérêt de l'homme qui est de conserver sa vie, donc l'homme ne peut pas le désirer. [...]

[...] C'est ce problème que Hobbes aborde dans la seconde partie du texte . une bonne chose". La conséquence, c'est la mort de l'homme. Si la guerre à une durée éternelle, et si les combattants sont, comme présuppose Hobbes, d'une capacité égale, il ne peut pas y avoir de victoire, c'est-à-dire de victoire durable, qui laisserait place à un temps de paix. L'agression de tous envers ^tous, dans cet état de nature, ne peut pas connaître de fin, et conduirait donc à la disparition de tous les hommes. [...]

[...] Ainsi, c'est à la suite d'un raisonnement' (c'est la droite raison qui réfléchit sur le mal et les causes du mal), non d'un instinct, que l'homme quitte l'état de nature pour entrer ans une société politiquement instituée, il s'agit donc d'un accord réciproque passé entre individus et cet accord porte sur la limitation du droit originel (la renonciation, par tous membres de la multitude au droit de nature) de chacun sur toutes choses. L'objet du Contrat est en même temps construction d'une personne publique, dont la tâche et la fonction est d'inspirer aux individus la crainte qui infléchira leurs actions dans le sens de la raison et au profit du Bien commun. Il faut bien comprendre que le Contrat libère au lieu d'opprimer, car la sécurité générale que procurent les lois se confond avec la vraie liberté. [...]

[...] Hobbes décrit donc une égalité de droit. Mais le droit n'est pas à entendre ici comme l'ensemble de lois, c'est-à-dire l'ensemble des règles qui organisent les rapports sociaux. C'est un droit d'avant toute société, qui consiste en ce que, dans cet état de nature, d'avant toute convention, il est permis à chacun de faire tout ce que bon lui semble contre qui que ce soit: chacun peut posséder, se servir de tout ce qui lui plaît. Voilà ce qu'est ce droit de chacun sur toute chose, que les hommes ont en commun dans l'état de nature. [...]

[...] Texte de Hobbes extrait du citoyen. Explication du texte: Premièrement, Hobbes nous dit que les hommes de manière innée, c'est-à-dire instinctive, ont tendance à se détruire ("une inclination naturelle"). Mais d'où vient cette volonté de nuire? La suite du texte nous donne la réponse: "elle dérive peut-être de cette vaine opinion qu'ils ont d'eux-mêmes", ce qui signifie que certains hommes s'attribuent une certaine supériorité, ils veulent que tout leur soit permis, ils sont arrogants et méprisent ouvertement autrui. Bref ils s'estiment plus qu'ils ne sont ("vaine" signifiant ici fausse, inadaptée). [...]