Le texte étudié est extrait de l'œuvre Histoire du rire et de la dérision de Georges Minois, historien français du XXème siècle. Cet extrait se concentre sur la fonction du rire chez Rabelais qui est un écrivain français de la Renaissance. Fondateur de l'humanisme, celui-ci lutte avec enthousiasme pour renouveler l'idéal philosophique et moral de son temps par le biais de ses œuvres. A travers celles-ci, il propose une nouvelle vision du rire ainsi qu'une diversité des différents types de comiques afin de centraliser l'homme et les principes humanistes. Le rire, pour lui, est donc essentiel et indissociable de l'homme. Celui-ci a besoin de rire et le rire ne peut subsister sans l'homme.
[...] Néanmoins, cette opposition ne l'empêchait pas d'être du même avis que Rabelais concernant la pédagogie en essayant de mieux respecter l'équilibre entre les disciplines intellectuelles, physiques, morales et sociales. Pour conclure, nous pouvons dire que le rire rabelaisien a plusieurs formes. Il peut être radical, franc ou doux. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il est bien souvent doublé d'une visée humaniste. Dans ce cas, Rabelais utilise la satire et l'ironie. Ainsi, cela incite le lecteur à s'interroger sur les valeurs de son temps et à ne pas simplement lire l'œuvre en s'amusant. [...]
[...] Quant aux autres, ils doivent choisir une attitude à adopter et s'y tenir. Ainsi, nous retrouvons l'attitude austère des réformateurs religieux, recourant aux sarcasmes pour attaquer les vices et les hérétiques, d'où la référence à l'austérité impitoyable de Calvin à la ligne 12. Cela est opposé au sourire poli et supérieur du courtisan maniant la raillerie spirituelle dont l'auteur fait référence à la ligne 12 avec Entre le sourire fin et de bon ton du Courtisan de Castiglione Face à ces deux attitudes phares de la Renaissance, le rire rabelaisien apparaît comme bruyant et comme prenant vie à la manière d'un carnaval. [...]
[...] Dans l'œuvre rabelaisienne, nous retrouvons ces scolastiques, notamment sous les traits des deux premiers pédagogues de Gargantua, Thubal Holoferne et Jobelin Bridé ainsi que sous les traits du théologien Janotus de Braquemardo qui tient un discours plutôt incohérent à Gargantua afin qu'il redonne les cloches de la cathédrale Notre Dame. Rabelais a également utilisé la satire contre les juges en dénonçant leur lenteur ou leur incapacité à prononcer un jugement comme nous pouvons le constater lorsque l'auteur les compare à des avaleurs de frimas rendant des procès infinis et immortels La satire ne fut pas la seule arme utilisée par Rabelais. Ainsi, il eut recours au rire afin d'introduire une vision du monde dynamique, optimiste et matérialiste lignes 2 et 3. [...]
[...] C'est notamment dans les chapitres de Gargantua sur la guerre Picrocholine qu'il exprime ses idées. En y ridiculisant les ambitions des conquérants, il a ainsi montré son aversion pour la guerre, surtout la guerre de conquête. Il est plutôt en faveur d'une guerre défensive menée avec sobriété. Ses idées révolutionnaires font de lui l'un des fondateurs de l'humanisme de la Renaissance. Malgré ce statut, Rabelais a suscité l'opposition des tenants de la tradition et des partisans d'un humanisme raffiné [ ] à l'image d'Érasme lignes 18/19. [...]
[...] Rabelais était l'un des maîtres incontestables du rire durant la Renaissance. Il a très souvent fait appel au registre comique dans ces œuvres, en utilisant tous les degrés possibles de ce répertoire. En effet, nous retrouvons chez lui des procédés comiques hérités du Moyen-Âge comme nous pouvons le voir à la ligne 16 Fruit [ ] de la culture populaire médiévale et à la ligne 17 En utilisant des formes populaires Il a notamment utilisé la gauloiserie en la poussant à son paroxysme afin d'en faire ressortir une certaine esthétique de la trivialité. [...]
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