Sans nul doute, il nous est tout à chacun déjà arrivé de ne pas avoir conscience de ce que nous faisons : il peut s'agir d'un lapsus ou parfois de tics moteurs simples comme le clignotement des yeux ou le fait de passer la main dans ses cheveux. Ces phénomènes fréquents prouvent l'existence légitime d'une inconscience alors même que la conscience semble toujours intervenir dans chacune des actions des êtres humains. Cela nous amène ainsi à nous demander si la conscience se manifeste toujours de la même manière, de façon constante ou si au contraire, elle présente des caractéristiques différentes. A cette interrogation à propos de la conscience, dans un extrait tiré d'un texte philosophique intitulé : La conscience et la vie, Henri Bergson répond que l'intensité de la conscience humaine varie en fonction de nos actions. Son argumentation se scinde en trois grandes parties : il va d'abord énoncer sa thèse qu'il considère comme une loi qui régit notre conscience (lignes 1 à 4) ; puis, Bergson va d'abord considérer la disparition de notre conscience à l'aide d'un exemple (lignes 4 à 12) ; enfin il va ensuite considérer le cas inverse, lorsque la conscience atteint son paroxysme, et montrer que le rôle de la conscience est de nous guider dans nos actions lorsque nous sommes confrontés à des choix (lignes 12 à la fin).
Aux yeux de Bergson, la conscience obéit à une loi : la conscience atteint son plus haut degré d'intensité lorsque nos actions sont libres et déterminées et cette intensité diminue à mesure que nos actions deviennent automatiques. Il établit ainsi une corrélation entre la conscience et l'action qui est la clé de compréhension de la nature de la conscience. L'auteur donne donc son point de vue sur le problème que nous avons posé précédemment : la conscience n'a rien de fixe ni d'immobile, au contraire, elle peut connaître une évolution et des variations (...)
[...] Il établit ainsi une corrélation entre la conscience et l'action qui est la clé de compréhension de la nature de la conscience. L'auteur donne donc son point de vue sur le problème que nous avons posé précédemment : la conscience n'a rien de fixe ni d'immobile, au contraire, elle peut connaître une évolution et des variations. Il emploie des verbes d'actions s'endort s'exalte comme pour montrer que la conscience est véritablement active. De plus, la conscience n'est pas une création de l'homme, elle lui est intrinsèque : la conscience [est] originellement immanente à tout ce qui vit Sur ce point, Bergson s'oppose à Sartre pour qui l'essence de la conscience est son intentionnalité, c'est-à-dire qu'il y a nécessité pour la conscience de viser, de tendre vers quelque chose d'autre qu'elle-même pour exister en tant que telle, il s'agit d'un mouvement hors de soi : si, par impossible, vous entriez une conscience, vous seriez saisi par un tourbillon et rejeté au dehors Pour appuyer sa thèse, Bergson se fonde sur l'expérience commune : Chacun de nous a d'ailleurs pu vérifier cette loi sur lui-même La conscience n'a donc rien d'un concept théorique, elle peut être mise en pratique par tous car cette loi est universelle et s'applique à tous les hommes comme en témoigne l'expression chacun de nous Si effectivement l'intensité de la conscience varie en fonction de nos actions, comment ces variations se manifestent-elles ? [...]
[...] Cela nous amène ainsi à nous demander si la conscience se manifeste toujours de la même manière, de façon constante ou si au contraire, elle présente des caractéristiques différentes. A cette interrogation à propos de la conscience, dans un extrait tiré d'un texte philosophique intitulé : La conscience et la vie Henri Bergson répond que l'intensité de la conscience humaine varie en fonction de nos actions. Son argumentation se scinde en trois grandes parties : il va d'abord énoncer sa thèse qu'il considère comme une loi qui régit notre conscience (lignes 1 à ; puis, Bergson va d'abord considérer la disparition de notre conscience à l'aide d'un exemple (lignes 4 à 12) ; enfin il va ensuite considérer le cas inverse, lorsque la conscience atteint son paroxysme, et montrer que le rôle de la conscience est de nous guider dans nos actions lorsque nous sommes confrontés à des choix (lignes 12 à la fin). [...]
[...] Pour démontrer cela, Bergson va utiliser l'exemple de l'apprentissage d'un exercice. Au début de l'apprentissage, nos mouvements s'associent parce que nous en décidons l'enchaînement, et ce, grâce à notre conscience qui intervient dans la décision de l'enchaînement ; elle est donc présente mais surtout active. Puis, nos mouvements deviennent de plus en plus automatiques au fur et à mesure que nous en répétons l'enchaînement, ces mouvements sont alors exécutés sans que nous en ayons réellement conscience : ces mouvements [ ] se déterminent plus mécaniquement les uns les autres, [ ] la conscience que nous en avons diminue est disparaît Cet exemple confirme donc que la conscience connaît des variations et qu'elle n'est pas constamment présente. [...]
[...] Enfin, il résume la nature de la conscience qui est pour lui synonyme de choix La conscience intervient donc dans tous nos choix, et est d'autant plus intense que nos choix sont nombreux et importants. La conscience est aussi pour lui mémoire et anticipation En effet, lorsque nous opérons des choix, nous devons tenir compte des causes mais aussi des conséquences. Par exemple, lorsque nous prononçons le début d'une phrase, celle-ci s'inscrit déjà dans le passé, pourtant, les mots qui suivent doivent avoir un sens et se lier aux premiers. [...]
[...] En revanche, dès lors que cet enchaînement est mis en place, les mouvements deviennent automatiques et même machinaux sans que la conscience ait un réel rôle. Selon Bergson, la conscience intervient dans la phase qui précède l'action : la réflexion. Lorsque la phase de réflexion est présente, l'auteur de l'action doit effectuer des choix et élire le bon enchaînement de mouvements par sa conscience : il résulte d'une décision et implique un choix De plus, ils doivent être liés entre eux, en effet, il faut également tenir compte des mouvements passés et futurs. [...]
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