La question implicite à laquelle le texte répond est celle-ci : une volonté incapable de se décider est-elle une volonté authentique, une volonté dont la réalité est incontestable, une volonté qui, dans son mode d'être, est conforme à son essence, à ses caractères essentiels ?
Pour faire apparaître la réponse proposée par l'auteur il faut :
1 mettre au jour la structure logique du texte ;
2 déterminer le sens des termes importants du texte qu'il aura fallu repérer au préalable ;
3 faire la synthèse des arguments développés.
1. Structure logique du texte
1ère partie : de « La volonté qui ne se décide pas » à « elle veut être une belle âme » - Hegel y décrit une volonté indécise, incapable de choisir et qui, de ce fait même, s'enferme dans une attitude stérile. Sans efficacité, elle demeure abstraite (déliée du réel). On peut ensuite décomposer cette première partie en trois sous-parties :
- dans la première (début du texte jusqu'à « jamais à se décider », Hegel décrit la volonté indécise ; - dans la deuxième (de « La cause de l'indécision » jusqu'à « à la totalité qu'elle a en vue »), il indique la cause de l'indécision de la volonté ;
- dans la troisième partie, il en tire les conséquences pour l'âme (ou la conscience).
2ème partie : de « Goethe dit que celui qui veut » à « ne va pas à sa perte en se déterminant. » - Hegel précise alors ce qu'est une volonté authentique, une volonté qui se réalise dans le monde, conformément à son essence : il s'agit d'une volonté capable de prendre en compte les limites de l'action humaine (liées à notre condition d'homme) pour décider et agir concrètement. Dans cette seconde partie Hegel propose donc sa thèse (réponse au problème philosophique posé) et les arguments qui la soutiennent (...)
[...] Pour faire apparaître la réponse proposée par l'auteur il faut : mettre au jour la structure logique du texte ; déterminer le sens des termes importants du texte qu'il aura fallu repérer au préalable ; faire la synthèse des arguments développés Structure logique du texte 1ère partie : de La volonté qui ne se décide pas à elle veut être une belle âme - Hegel y décrit une volonté indécise, incapable de choisir et qui, de ce fait même, s'enferme dans une attitude stérile. Sans efficacité, elle demeure abstraite (déliée du réel). On peut ensuite décomposer cette première partie en trois sous-parties : - dans la première (début du texte jusqu'à jamais à se décider Hegel décrit la volonté indécise ; - dans la deuxième (de La cause de l'indécision jusqu'à à la totalité qu'elle a en vue il indique la cause de l'indécision de la volonté ; - dans la troisième partie, il en tire les conséquences pour l'âme (ou la conscience). [...]
[...] La thèse ici développée peut se résumer ainsi : la volonté authentique est celle qui décide et qui agit. Ceci étant, c'est une façon pour Hegel de contester un certain type d'hommes : les pusillanimes, les lâches, les révolutionnaires de salon, ceux qui, d'une manière générale, refusent de se frotter à la réalité, qui rêvent leur vie plutôt que de la vivre. Dans cet examen critique, on choisira : - ou bien de renforcer encore la thèse de Hegel, en trouvant des arguments supplémentaires pour la conforter (en faisant l'analyse de cas exemplaires, qu'on trouvera dans l'histoire ou dans la littérature pensez ici à Mme Bovary de Flaubert ou aux Mains sales de Sartre). [...]
[...] Elle est liée à la conscience que nous avons de notre "condition humaine" et du caractère fragile, éphémère de notre existence. La belle âme refuse donc la finitude, refuse les conséquences qui découleraient de sa reconnaissance que la vraie vie la vie réelle est le produit des décisions que nous prenons, des actions qui en découlent. Car les conséquences, c'est bien sûr l'acceptation de la précarité de nos vies et de nos actions. Pourtant, comme le dit Pascal, l'homme est grand en ce qu'il se connaît misérable - sa grandeur vient de la force qu'il trouve en lui pour affronter la misère de la condition humaine ce que l'âme délicate trop sensible ne veut pas voir. [...]
[...] On peut ici penser à la sensiblerie due héroïne de roman comme Mme Bovary. Lien entre volonté et âme Pour mieux comprendre l'usage ou, plutôt, le non usage que cette âme fait de sa volonté (on le rappelle : faculté qui lui permet de décider et d'agir et, par conséquent, de se réaliser, de s'ancrer, au moyen de l'action, dans le réel), on relèvera et on expliquera, dans le texte de Hegel, les expressions suivantes : s'engager dans la finitude se donner des limites abandonner ainsi l'infinité ne pas renoncer à la totalité La détermination du sens de ces expression va nous permettre de mieux comprendre les motivation d'une telle âme ou personnalité, pourquoi elle préfère l'idéal ou le possible à la réalité. [...]
[...] Infinité et totalité L'infini, c'est ce qui ne possède aucune limite, la totalité, la réunion de tous les éléments d'un ensemble. De ce point de vue abandonner l'infinité ou renoncer à la totalité ce que précisément l'âme sans caractère ne veut pas faire, c'est abandonner l'idée que nous puissions tout avoir en même temps, tout ce qui est possible. Or, choisir, décider, c'est précisément abandonner un possible au profit d'un autre, c'est se limiter t reconnaître qu'on ne pourra pas tout avoir. Or, pour celui qui veut tout, c'est une hypothèse bien désagréable. [...]
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