Commentaire du paragraphe 463 de l'ouvrage Philosophie de l'esprit, écrit par Hegel. De plus, présence d'une biographie et d'une bibliographie de tous les philosophes cités (Hegel, Bergson, Nietzsche...).
[...] L'enjeu est de taille puisqu'il s'agit de comprendre le lien entre deux facultés propres à l'homme, la possession du langage et l'usage de la pensée. Pour Hegel, il est illusoire de vouloir les dissocier. Et pour soutenir sa position, il procède en trois temps. Tout d'abord, il montre que les mots font parvenir nos pensées à l'état conscient. Puis, il tire la conséquence négative de cette thèse en critiquant la valorisation de l'ineffable : l'ineffable n'est pas le sommet de la pensée humaine, ce n'est que son balbutiant commencement. [...]
[...] Tout l'effort de l'artiste, par exemple, sera d'inventer une nouvelle langue plus adaptée aux idées et aux êtres qu'il veut exprimer. Biographie et bibliographie de Bergson (1859-1941) : Philosophe français. Son retour conscient et réfléchi aux données de l'intuition influença notamment Péguy et Proust. Matière et Mémoire (1896) ; Le Rire (1900) ; L'évolution créatrice (1907) ; Les Deux sources de la morale et de la religion (1932). Prix Nobel de la littérature en 1927. Hegel, Georg Wilhelm Friedrich (1770-1831) : Philosophe allemand. [...]
[...] Puisque Hegel intervient au moment où le devenir révèle son efficacité, il peut comprendre, par une démarche récapitulative, tous les domaines, de l'histoire à la conscience (Phénoménologie de l'esprit, 1807) au droit (Principes de la philosophie du droit, 1821-31), de l'art (Esthétique, 1820-29) à la philosophie (Leçons sur l'histoire de la philosophie, 1819-29) ou à l'histoire (Leçons sur la philosophie de l'histoire, 1821-31). S'ouvre alors la question de la possibilité d'une histoire ultérieure, qu'elle soit globale ou particulière : une rationalité supplémentaire peut-elle s'y manifester ? Biographie et bibliographie de Friedrich Nietzsche : (1844-1900) Philosophe allemand. Philologue de formation, il entreprit une critique des valeurs occidentales (esthétiques, philosophiques, religieuses, scientifiques) servie par un style éblouissant. De nombreux thèmes nietzschéens ont influencé la pensée contemporaine : généalogie des valeurs, volonté de puissance, surhomme, mort de Dieu opposition Dionysos et Apollon, retour aux présocratiques. [...]
[...] L'idée que porte le mot prend une signification précise dans l'usage que font les locuteurs de ce terme. Par ce biais, la pensée devient un objet pour notre conscience : nous la distinguons de nous-même en la fixant dans un mot. Hegel renouvelle ici une thèse platonicienne : penser, c'est se parler à soi-même. On arrive à ce point du texte où Hegel a trouvé dans le mot le point de réalisation et de cristallisation de nos pensées. Il est comme le troisième terme qui unit l'intériorité spirituelle et l'extériorité matérielle. [...]
[...] Enfin, il souligne le caractère indissociable de la connaissance humaine et du langage. Dans un premier temps, Hegel s'efforce de montrer que nos pensées ne peuvent accéder au statut de représentations conscientes que grâce aux mots. Il n'aborde pas de front le problème des relations entre pensée et langage. Il part, en effet, des exigences aux quelles doivent satisfaire nos représentations mentales pour devenir des pensées dignes de ce nom (ligne 1). Elles doivent devenir conscientes, c'est-à-dire apparaître à notre esprit. [...]
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