Commentaire (niveau Terminale ES) du texte d'Hegel, issu de son oeuvre La raison dans l'Histoire. L'extrait étudié va de "Lorsque nous considérons ce spectacle des passions et les conséquences (...)" à "(...) de savoir pour qui, à quelle fin ces immenses sacrifices ont été accomplis.".
[...] On peut voir dans ce discours une pointe d'antihistoricisme, dans la mesure où l'Histoire empêcherait l'homme d'avancer. Pourtant, Hegel trouve un élément qui pourrait consoler l'Homme, ou du moins le faire avancer : c'est le destin Par cette formule, Hegel introduit la métaphysique. La triple expression qu'il utilise Il en a été ainsi [ ] rien changer s'inscrit dans la logique du passé/présent/futur, c'est-à-dire que le temps n'existe pas : la métaphysique est au-dessus des conventions et des notions humaines, et Hegel nous le rappelle avec cette triple expression. [...]
[...] Tout d'abord, Hegel établit un constat simple et évident : l'Histoire est une suite d'événements provoqués par les hommes et la nature, mais que personne ne contrôle. En effet, ces événements sont déclenchés par des faits qui, d'après l'auteur, ne sont guidés que par les passions Or, c'est passions sont incontrôlables : l'Histoire serait guidée par les agissements des hommes, mais pas par les hommes, qui ne maitriseraient pas leur agissements. Dès le début du texte, Hegel veut nous faire comprendre que la finalité de l'Histoire n'a rien à voir avec la volonté des hommes, celle-ci étant trop limitée. [...]
[...] Le pour nous est important : l'auteur donne une réponse, mais pas dans l'extrait. Mais on n'est pas censé le savoir, d'après la consigne de l'exercice. [...]
[...] En philosophie, le thème du jeu est souvent développé. Freud parlait, pour caractériser l'individu, d'un théâtre où jouaient différentes entités. Or, dans l'Histoire, on a vu s'opposer deux visions du théâtre. La première, classique, régie par le double alexandrin Qu'en un lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli et la seconde, plus libérale. L'Histoire est-elle régie par le Règle des trois unités, ou échappe-t-elle à tout cadrage ? L'Histoire se joue-t-elle du temps, qui pourtant est sa base ? [...]
[...] Hegel ne donne pas de réponse. Et c'est justement cette absence de réponse qui énonce sa thèse : la finalité de l'Histoire est métaphysique, l'homme ne peut donc pas la connaître. L'autel est une image : c'est un objet. De la même façon que croire que nous dirigeons l'Histoire, c'est une erreur de croire que l'Histoire nous dirige. En réalité, ce n'est qu'un concept, créé, comme tous les autres objets. L'Histoire serait alors notre réalité, commune à tous les hommes, encore que différentes visions de l'Histoire s'affrontent. [...]
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