Le terme philosophie vient du grec philo (le désir) et sophia (la sagesse), cela signifie ami de la sagesse. Dans ce texte, Hegel pose un problème simple : la philosophie est-elle une matière qui s'enseigne par "un bourrage de crâne" intense, comme si l'on remplissait notre cerveau, ou bien est-ce une autre forme d'apprentissage basée sur la réflexion avant tout ? (...)
[...] La philosophie a souvent été considérée comme un enseignement marginal qui sortait de l'ordinaire, mais n'est-ce pas simplement une matière comme toutes les autres? La thèse de l'auteur est clairement explicitée dans les premières lignes tout comme le thème central qui est clairement défini. Il s'agit ici de l'éducation et plus particulièrement l'apprentissage de la philosophie. On peut ainsi lire dans les lignes 1-2 : "La démarche mise en œuvre dans la familiarisation avec une philosophie riche en contenu n'est bien aucune autre que l'apprentissage". L'auteur du texte, ici Hegel, attaque directement son texte avec le sujet qu'il écrit dès les premières lignes. [...]
[...] Hegel : Apprentissage philosophique Commentaire composé semi-rédigé sur un texte de Hegel sur l'apprentissage de la philosophie : peut-on apprendre à philosopher ? Texte étudié démarche mise en œuvre dans la familiarisation avec une philosophie riche en contenu n'est bien aucune autre que l'apprentissage. La philosophie doit nécessairement être enseignée et apprise, aussi bien que toute autre science. Le malheureux prurit qui incite à éduquer en vue de l'acte de penser par soi-même et de produire en propre, a rejeté dans l'ombre cette vérité -comme si, quand j'apprends ce que c'est que la substance, la cause, ou quoi que ce soit, je ne pensais pas moi-même, comme si je ne produisais pas moi-même ces déterminations dans ma pensée, et si elles étaient jetées en celle-ci comme des pierres ! [...]
[...] Dans ce texte, Hegel défend le fait que la philosophie est une matière à part entière qui nécessite un apprentissage complet pour la dominer. Il conteste ainsi la thèse défendue par Platon à savoir que l'on ne fait pas de la philosophie comme l'on apprend un poème, mais plutôt comme l'on apprend à parler et à marcher, c'est à dire intuitivement. Pour ce dernier, la philosophie est avant tout une réflexion naturelle. Selon ces deux auteurs, cette matière est un échappatoire à l'illusion, un moyen de connaître la vérité et de lutter contre les préjugés. [...]
[...] Pour lui l'apprentissage n'est pas un catalogue d'idées qui servent uniquement à remplir quelque chose de vide. La philosophie n'est pas basée uniquement sur la réflexion puisque l'apprentissage permet tout autant de réfléchir, il est même nécessaire à cette réflexion. Selon l'auteur, la base de l'enseignement serait l'apprentissage, parce qu'il insiste sur le fait qu'apprendre à décrypter une connaissance entraîne forcément de la réflexion. C'est ainsi que nous pouvons voir à la ligne 5-6 :"comme si, quand j'apprends ce que c'est que la substance, la cause, ou quoi que ce soit, je ne pensais pas moi-même". [...]
[...] Hegel pense que la philosophie est une science concrète qui permet de sortir de l'illusion par son apprentissage, comme il l'exprime clairement la ligne 12-13 : "l'apprentissage d'une science déjà existante, formée". Elle peut-être apprise et enseignée puisqu'elle est "déjà existante" et qu'elle est concrète. Ce n'est pas une matière qui nécessite une forte réflexion, mais plutôt un apprentissage pour pousser cette réflexion. Enfin pour conclure sa démonstration, l'auteur s'arrête sur une affirmation qui est d'ordre général car pour lui, la plupart des gens penseraient que ceux qui étudient la philosophie, principalement les jeunes gens, apprennent bêtement. [...]
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