Gorgias, Platon, art, éloquence, rapport de force, manipulation, Socrate, moyen du discours, sophisme, rhétorique sophistique, libérateur, expression codifiée, l'Illiade et l'Odyssée, Grèce, parole, permutation, Isocrate, animaux sauvages, beau, expression, poésie, genres littéraires, esthétiques, statut d'artiste, interlocuteur, hiérarchisation, éthos, logos, crédibilité, Cicéron, légitimité, pathos, Racine, Iphigénie, Agamemnon, techniques, philosophie
Dans ses discours mettant en scène Socrate et son élève Gorgias, Platon indique le rôle de la rhétorique. En effet, l'extrait présenté met en scène les deux interlocuteurs. Dans cet extrait, l'auteur fait part au lecteur de sa pensée par le biais d'une argumentation directe, la thèse étant que la rhétorique est un des arts qui accomplit et achève leur tâche uniquement au moyen du discours. Néanmoins, si Platon lui-même est opposé à la rhétorique sophistique, il évoque Gorgias, un grand sophiste du Ve siècle avant Jésus-Christ.
[...] Pour cela, la persuasion devient indispensable. Celle-ci s'articule autour de trois aspects. Le premier l'éthos a pour repère la personnalité de l'orateur signifiant « mœurs » en grec. Ce terme a donné le nom éthique et renvoie à la crédibilité, le charisme et l'autorité de l'auteur. Il est utilisé par de nombreux orateurs tels que Cicéron : celui-ci use de son statut de consul afin de dénoncer Catilina et fait gagner à son propos de la légitimité, tandis que, Catilina, occupe une place de faible. [...]
[...] En effet, bien que les philosophes soient toujours en quête de vérité, contrairement aux sophistes, ils devront certainement avoir recours aux moyens de persuasion et de conviction pour faire adhérer le plus de personnes à la vérité qu'ils défendent. Ainsi, ils peuvent perdre leur neutralité. Nous pourrons d'ailleurs ajouter que chaque prise de parole intéressée alterne persuasion et conviction. La rhétorique devient alors une arme puissante. Gorgias a alors raison lorsqu'il dit que la rhétorique fait que les hommes sont « libres eux-mêmes et en même temps qu'ils commandent aux autres ». [...]
[...] Cet art implique aussi un travail sur le fond. La poésie induit une réévaluation du discours dont les mots créent un nouvel univers et se démarquent des contextes quotidiens dans lequel ils sont utilisés. Nous pourrons noter que les autres genres littéraires font également appel à la rhétorique et à l'esthétique requise en poésie. Qu'il s'agisse de lire un texte tel qu'un discours, un traité ou un conte, la parole implique un jeu d'acteur et une intonation spécifique similaire à celle utilisée en poésie. [...]
[...] Enfin, le logos, dernier aspect de la persuasion, se construit autour du discours lui-même. Il est en quête de conviction, appuyé par le raisonnement logique. Par exemple, lors d'une explication scientifique ou cartésienne, le logos sera employé. La hiérarchisation est donc manifeste. Au moyen de ces techniques et de la rhétorique, plus une personne parlera mieux où manipulera mieux, plus elle sera importante. À contrario, des personnes s'exprimant moins bien se laisseront influencer plus facilement. Conclusion Pour conclure, la rhétorique est un objet de conflit avec la philosophie. [...]
[...] L'art de bien parler suggère-t-il un rapport de force ? Dans ses discours mettant en scène Socrate et son élève Gorgias, Platon indique le rôle de la rhétorique. En effet, l'extrait présenté met en scène, les deux interlocuteurs. Dans cet extrait, l'auteur fait part au lecteur de sa pensée par le biais d'une argumentation directe, la thèse étant que la rhétorique est un des arts qui accomplit et achève leur tâche uniquement au moyen du discours. Néanmoins, si Platon lui-même est opposé à la rhétorique sophistique, il évoque Gorgias, un grand sophiste du Ve siècle avant Jésus-Christ. [...]
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