Gnathon les caractères, Jean de la Bruyère 1688, art du portrait, comique de situation, comique de gestuelle, comique de parole, personnage parasite, portrait type, personnage caricatural, commentaire de texte
Jean de La Bruyère (1645-1696) est issu d'une famille de parlementaire. Il est le précepteur du Duc de Bourbon, petit-fils de Condé. Son œuvre "Les caractères" est un ensemble de petits portraits désignant les grands personnages qu'il a pu rencontrer. Nous pouvons alors nous poser la question suivante : comment se décompose l'art du portrait ?
[...] L'utilisation de « malpropretés » (L.9) signifie de Gnathon est odieux mais on le laisse faire. Le mot « théâtre » indique que la vie en société est un théâtre où chacun joue un rôle (cf : Le Malade imaginaire). Conclusion C'est un portrait qui en dit beaucoup avec peu de mots, caractéristique d'une concision. Ce portrait vise plus une catégorie de personnes que un seul homme : Dans ce texte Jean de la Bruyère critique les nouveaux riches de la société. [...]
[...] Avec le monstre, on revient à la caricature du personnage. III – Généralisation d'un portrait type Un personnage caricatural C'est une caricature à cause de son obsession pour la nourriture. Étymologiquement, Gnathon signifie « mâchoire ». On trouve une dérivation entre « remplir » (L.2) et « réplétion » (L.24) qui insiste sur la notion de remplir, le personnage à sans cesse besoin de remplir son ventre. On trouve également un néologisme avec « mange haut » qui équivaut à parle haut. [...]
[...] Le mot « main » apparait deux fois dans le texte (L.7 et L.21). De la ligne 2 à on fait usage de la parataxe (les propositions sont juxtaposées et ne sont pas reliées), ce qui produit une impression de vitesse, une accélération du rythme. On trouve une gradation : « Il manie les viandes, les remanie, démembre, déchire » (L.7) on voit que le personnage bouge ses mains de plus en plus violemment. On trouve aussi l'antithèse « essayer de tous » (L.5) qui s'oppose à « savourer » (L.6). [...]
[...] Un parasite Gnathon désigne celui qui partage la table, la nourriture. Les mots « occupe » « se rend maître » (L.4) et « compagnie » (L.4) relève du langage militaire : Gnathon conçoit le repas comme une guerre pour conquérir. On remarque aussi que Gnathon « ne souffre pas d'être plus pressé au sermon » (L.15), « il sait toujours se conserver » (L.19). Il impose sa présence partout où il va. On retrouve des allitérations en s et r qui insistent sur la place qu'il prend et de son comportement sans gêne. [...]
[...] Commentaire : Gnathon - Les caractères (1688) Introduction Jean de La Bruyère (1645-1696) est issu d'une famille de parlementaire. Il est le précepteur du Duc de Bourbon, petit-fils de Condé. Son œuvre Les caractères est un ensemble de petits portraits désignant les grands personnages qu'il a pu rencontrer. Nous pouvons alors nous poser la question suivante : Comment se décompose l'art du portrait ? Nous verrons dans une première partie l'humour de ce portrait, dans une seconde partie le portrait d'un personnage odieux puis dans une troisième partie la généralisation d'un portrait type. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture