Explication de texte sur Gaston Bachelard, portant des idées de Claude Bernard «une expérience Historique » et Joseph Goldberger « une maladie par carence »
[...] Tout d'abord, Gaston Bachelard, épistémologue polémiste, place le courage intellectuel au centre de sa réflexion, et cela dans son ouvrage sur le travail scientifique : « La Formation de l'esprit scientifique » (1938). Il y montre la raison ouverte à l'avenir, toujours capable, dans la conquête de la vérité, de remettre en question les principes sur lesquels elle s'appuyait tranquillement jusque-là. Bachelard souligne que, dans le progrès de la pensée scientifique, les acquis se font de façon discontinue, par rupture. [...]
[...] Il désigne sa pensée comme un « surrationalisme ». La pensée Bachelardienne n'a rien d'académique et elle est même volontiers frondeuse dans sa volonté pédagogique de dénoncer des blocages, « les erreurs » et les horreurs de la raison. Ensuite, Claude Bernard, médecin français, professeur de physiologie dont l'œuvre se partage en 2 parties : les travaux scientifiques et la réflexion philosophique sur la méthode scientifique. Dans le domaine scientifique, de grandes découvertes, comme la fonction glycogénique du foie, amènent Bernard à fonder la physiologie moderne. [...]
[...] Telle est la voie explorée par Bachelard au moyen de ses 2 concepts clés : celui « obstacle épistémologique » , c'est-à-dire d'un ensemble de représentations scientifiques ou non scientifiques, empêchant une science donnée, à un moment donné, de poser correctement les problèmes ; et celui corrélatif, de « rupture épistémologique », laquelle est l'acte intellectuel par lequel une science surmonte ses obstacles épistémologiques en remodelant ses principes explicatifs. La science perd alors son unité ; l'esprit scientifique est sans cesse à reconstruire. [...]
[...] Mais les vérités scientifiques ne sont pas des dogmes. Elles sont objectives parce que, en définitive, c'est l'observation des faits qui tranche et décide de la valeur des hypothèses. Enfin, Joseph Goldberger, médecin épidémiologiste américain, ses travaux ont permis de comprendre les causes de la pellagre. Afin de prouver que la maladie n'était pas due à une infection mais à une carence alimentaire, il ingéra des croûtes de personnes atteintes de pellagre. Mais, n'ayant pas réussi à convaincre, il poursuit ses recherches en induisant la pellagre chez des chiens, en leur proposant un régime carencé. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture