Ce texte est tiré du Dialogue sur deux grands systèmes du monde publié en 1632 par Galilée. A l'époque de Galilée, deux thèses se combattent afin de comprendre le système du monde. Ce livre met en scène trois personnes dans un dialogue ; l'une est favorable au géocentrisme, l'autre à l'héliocentrisme de Copernic et la troisième n'a pas d'opinion préalable. Le texte que nous commenterons présente une série de quatre arguments en faveur de l'immobilité de la terre, le géocentrisme. Nous étudierons de façon linéaire ces arguments qui semblent irréfragables et nous tâcherons de démontrer la fausseté de la conclusion qui en est tirée. Ce texte nous emmènera donc à nous demander d'où provient le géocentrisme ? En quoi ce système, qui a duré jusqu'au XVIIème siècle, était pertinent ? Comment s'est-il imposé et à partir de quoi ? Comment Galilée a-t-il fait pour démontrer la fausseté des conclusions tirées à partir des arguments de notre texte ? Par quoi se caractérise la révolution galiléenne ? En cherchant à comprendre l'intuition galiléenne, c'est-à-dire la thèse selon laquelle la Terre tourne autour du Soleil, nous nous intéresserons à l'héliocentrisme et aux travaux de Copernic. En conclusion nous verrons en quoi la conception du monde est un véritable enjeu pour la pensée, et en quoi ce passage du géocentrisme à l'héliocentrisme est un témoin de la modernité mais aussi une évolution dans la méthode expérimentale et dans la conception de la science.
Galilée est un symbole, savant italien du XVIème siècle, il a démontré que la Terre n'est pas plate et n'est pas fixe. Copernic avait déjà eu cette intuition mais il n'avait pas pu le prouver. Galilée est considéré comme le premier à l'avoir prouvé. Il s'agit du passage d'un système du monde à un autre, c'est-à-dire le passage du géocentrisme à l'héliocentrisme. Aristote avait fait de gea, la Terre, le centre de son système dans le Traité sur le ciel, système retenu jusqu'au XVème siècle, moment où est apparut un moine, Copernic, qui s'intéressait à la science. Il présente l'héliocentrisme, helio signifiant le Soleil. Galilée apportera des preuves à la théorie de l'héliocentrisme, puis en 1687 Newton Isaac présentera un système du monde sur cette base. Galilée est le symbole de l'affrontement entre la science et la religion. Il fût persécuté pour ses idées, traduit devant la justice de l'Eglise, puis condamné à la prison à vie. Nous voyons déjà en quoi le géocentrisme était un enjeu important dans le rapport science et religion (...)
[...] Une expérience est un raisonnement physique. Une expérience est un raisonnement tant qu'elle est conçue en raison, elle représente la construction d'un problème, une hypothèse logiquement et mathématiquement développée. L'expérience réelle est la mise en œuvre de l'expérience mentale. C'est une réponse apportée au problème conçu rationnellement. L'expérience réelle montre qu'il en est tout autrement de ces hypothèses. Galilée transforme radicalement la notion d'expérience. Il est à l'origine d'une nouvelle physique, d'une nouvelle conception de la science qui va intelliger. [...]
[...] Cette expérience permet donc d'affirmer que la Terre n'est pas en mouvement. Car en effet, si on considère que la Terre est en mouvement, c'est-à-dire qu'elle effectue une rotation diurne de l'est vers l'ouest par rapport à l'axe nord sud, la portée de tir pour le boulet partant vers l'est et vers l'ouest ne sera pas la même. Assurément, le boulet envoyé vers l'est bénéficie du fait que pendant le tir, le canon est emporté vers l'ouest, ainsi donc la distance entre le boulet envoyé vers l'est et son canon, est composée de la portée de tir et du fait que le canon est emporté de plusieurs centaines de coudées vers l'Occident Au contraire, le boulet envoyé vers l'ouest aura une distance moins grande. [...]
[...] Cependant il pose des problèmes pour expliquer les variations de la taille de la Lune. Ainsi pour rendre compte de cette variation de la taille de la Lune, Ptolémée s'autorisa à excentrer l'orbite de la Lune par rapport à celle de la Terre. Ptolémée qui connaissait la thèse héliocentrique, refusa le système d'Aristarque car si Aristarque avait raison alors la Terre étant en mouvement, les projectiles et les nuages ne pourraient pas suivre la Terre. Ce qui constituait une première objection possible. [...]
[...] Ce texte nous emmènera donc à nous demander d'où provient le géocentrisme ? En quoi ce système, qui a duré jusqu'au XVIIème siècle, était pertinent ? Comment s'est-il imposé et à partir de quoi ? Comment Galilée a-t-il fait pour démontrer la fausseté des conclusions tirées à partir des arguments de notre texte ? Par quoi se caractérise la révolution galiléenne ? En cherchant à comprendre l'intuition galiléenne, c'est-à-dire la thèse selon laquelle la Terre tourne autour du Soleil, nous nous intéresserons à l'héliocentrisme et aux travaux de Copernic. [...]
[...] Si on conçoit le mouvement de la Terre, tandis que la pierre est dans sa chute pour rejoindre le sol, la tour devrait être emportée par la Terre vers l'ouest. Par conséquent la chute de la pierre ne sera pas perpendiculaire mais plutôt oblique, la pierre se trouvera ainsi éloignée du pied de la tour de quelques mètres, distance qui correspond au mouvement de la Terre. Ce premier exemple nous parait à la fois correct mentalement, logiquement. Pourtant si nous effectuons cette expérience, la pierre ne verra pas sa trajectoire déviée et elle tombera au pied de la tour. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture