Dans Le Gai Savoir, Nietzsche s'exprime sur le thème de la conscience : la conscience est-elle la conséquence de la réponse à un besoin de communiquer et l'homme, ou bien l'homme naît-il déjà avec une conscience individuellement innée ? Sa thèse est que « La conscience n'est proprement qu'un réseau de relation d'homme à homme et c'est seulement en tant que telle qu'elle a dû se développer ». Cette thèse est remarquable, car elle implique que l'homme naitrait avide de conscience, ce qui n'est pas l'avis le plus répandu. Elle enlève également tout le côté prestigieux et exceptionnel donné à la conscience de l'homme par d'autres courants de pensée.
[...] Il va sentir la sensation de faim, mais ne va pas se dire à lui-même je pense que j'ai faim et encore moins je pense que je pense que j'ai faim Une infirme partie de la pensée peut quand même devenir consciente donc se retourner sur elle-même. Mais selon lui, c'est la partie la plus superficielle, la plus mauvaise Pourquoi dit-il ceci ? La pensée consciente n'est-elle pas au contraire celle qui nous donne un sens moral ? En fait, il veut nous dire qu'elle est dangereuse pour nous-mêmes, car c'est cette pensée consciente que nous exprimons. [...]
[...] On comprend déjà que pour Nietzsche l'idée selon laquelle l'homme n'est pas un animal est exclue. Cependant, il n'est pas un animal comme les autres. On a tendance à penser que l'homme est l'espèce qui domine tous les autres sur la planète, mais l'auteur n'est pas de cet avis. Ce qu'il veut dire, c'est que l'homme n'est pas comme les autres animaux, car il n'a pas d'instinct, autrement dit il ne dispose pas de réponses prédéterminées pour chaque situation, que sa pensée ne lui en apportera pas. [...]
[...] Enfin, dans la dernière partie, il reformule sa thèse et la précise encore un peu plus. Il nous dit d'abord que l'homme qui invente des signes est du même coup l'homme dont la conscience de toi devient la plus pénétrante Mais cette idée pose un paradoxe, car la communication dont il est question dans son texte est celle qui se dirige vers l'extérieur, vers les autres, ce qui est à l'opposé de la conscience à l'intérieur de soi. En fait, ce qu'il cherche à nous dire c'est que l'homme qui a réussi à inventer des signes de communication est celui qui a le plus développé sa pensée consciente, et donc sa conscience. [...]
[...] Aussi, la raison inconsciente qui n'est pas encore entrée dans la conscience, et qui, une foi qu'elle y sera entrée permettra de comprendre sa pensée et de communiquer. Il renverse les concepts comme la conscience de soi qui s'accroit par la communication avec les autres, ou encore l'homme considéré comme un animal, mais différent des autres puisqu'il est social et qu'il ne dispose pas d'instinct. Le philosophe arrive habilement à manipuler ses concepts, et à nous faire adhérer à sa thèse, du moins à nous la faire comprendre. [...]
[...] Elle enlève également tout le côté prestigieux et exceptionnel donné à la conscience de l'homme par d'autres courants de pensée. Quelle est donc la nature originelle de la conscience ? Dans la première partie à l'auteur définit ce qu'est selon lui la conscience, ses origines et annonce sa thèse. Puis, dans un deuxième temps à il établit un lien entre la conscience et la communication, pour enfin, dans la dernière partie à 21) reformuler plus explicitement sa thèse. Dans cette première partie, Nietzsche définit ce qu'est pour lui la conscience, et quelles sont ses origines. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture