Pourquoi la conscience se traduit avant tout par le langage permettant aux hommes de communiquer ?
Si la conscience n'est pas quelque chose de donné, où trouve-t-elle son origine ?
En quoi la pensée consciente ne représente-t-elle qu'une partie minime, et pas le meilleur de la pensée de l'homme ?
Telles sont les questions auxquelles nous allons tenter de répondre grâce à l'extrait du livre cinquième, Le gai savoir, écrit en 1882 par Nietzsche, philosophe allemand de la fin du XIXe s.
[...] ) Mais l'aide de ses semblables ne lui sera fournie que s'il peut exprimer ses besoins. Comme le dit très bien ROUSSEAU : Sitôt qu'un homme fut reconnu par un autre pour un être sentant, pensant et semblable à lui, le désir ou le besoin de lui communiquer ses sentiments et ses pensées lui en fit chercher les moyens Pour cela l'homme va user du langage, mais il faut avant tout qu'il ait conscience de ces besoins. Tout cela va donc lui permettre de se connaître, de saisir ses actes et le contenu de sa conscience, d'interpréter, de juger ses actions, ses pensées. [...]
[...] On remarque que NIETZSCHE dévalue la conscience humaine, car il reste très attaché à l'homme primitif habité par la puissance animale La conscience n'est qu'un réseau de communication entre hommes En effet, le langage a bien pour fonction primordiale de rendre possible une forme de communication indispensable à la survie de l'homme. C'est une nécessité pour l'être humain dans le seul but d'exprimer ses besoins à ses semblables. L'homme avait aussi besoin de ses semblables afin de créer une union. L'homme primitif aurait pu s'en passer s'il ne s'était pas intéressé au monde extérieur et s'il n'avait pas pris conscience de sa différence avec l'animal, car dans la monde animal, les signaux naturels suffisent, mais dans la société, il nous faut un langage. [...]
[...] On parle essentiellement pour exprimer ses besoins. La parole est en quelque sorte soumise à la pensée. Il faut donc penser pour pouvoir parler, on peut donc dire que la pensée précède la parole et qu'elle se sert de celle-ci pour se manifester. À cette vision de la conscience et du langage, on peut y opposer celle où il y a fusion entre pensée et langage. Le langage n'est pas, comme on le croit souvent, le vêtement de la pensée. Il en est le corps véritable. [...]
[...] Tout d'abord, nous allons voir que la conscience trouve son origine dans la fragilité de l'homme. Puis nous montrerons pourquoi NIETZSCHE a une vision assez pessimiste de la pensée consciente. A la suite de tout cela, nous aurons une explication plus précise à la grande affirmation du début selon laquelle la conscience n'est qu'un réseau de communication entre hommes Pour finir, nous tenterons de débattre sur la question suivante : parlons-nous parce que nous avons une conscience ou avons-nous une conscience parce qu'il nous faut communiquer ? [...]
[...] Le langage chez l'animal est inné, héréditaire, toujours le même pour une même espèce animale. Il ne s'est guère modifié depuis des millions d'années. Il relève de l'hérédité biologique. Le langage humain par contre, est acquis, il est enseigné et l'enseignement passe justement par l'acquisition de signes. Il relève donc de l'héritage culturel. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture