Freud, philosophe et médecin du XXème siècle, est par excellence le fondateur de la psychanalyse. Spécialiste dans de nombreux domaines, il s'est particulièrement attaché à l'étude des grands problèmes de la civilisation. Le texte que nous allons analyser est extrait de son étude L'Avenir d'une illusion et s'intitule La religion, réalisation de désirs inconscients. En ce texte, le philosophe soumet une critique aux idées religieuses et plus précisément au préjugé selon lequel les idées religieuses seraient des vérités fondamentales qu'on ne pourrait remettre en question, qui ne supposeraient pas le doute. Or ce présupposé mène l'auteur à s'interroger sur les fonctions psychologiques de ces idées, d'aller au-delà du principe religieux qui consiste à unir l'homme à Dieu, afin d'expliciter les fonctions cachées que supposent ces croyances. De ce fait, le problème est de connaître la vraie nature de ces idées religieuses, de se demander s'il s'agit véritablement de vérités fondamentales et d'étudier l'utilité et les conséquences psychologiques qu'elles invoquent. La thèse que Freud apporte à ce problème va à l'encontre de la doxa, l'auteur soulève les implicites contenus dans ces idées et explique qu'il est question d'une erreur de l'esprit, de croyances fausses construites par nécessité, de solutions soustraites à la raison et au réel. La structure argumentative du texte rend compte du cheminement de sa réflexion, Freud définit tout d'abord la doxa puis la réfute immédiatement par sa thèse. Au coeur du texte il établit les questions existentielles, c'est-à-dire les désirs et les besoins qui motivent l'appel aux idées religieuses, pour enfin mettre en lumière les fonctions implicites de celles-ci. Nous verrons tout d'abord comment Freud fait la critique des idées religieuses puis nous étudierons les fonctions psychologiques de ces croyances, pour enfin voir en quoi elles témoignent d'un caractère despotique (...)
[...] Freud rappelle qu'il est question d'opinions et non de vérités. L'homme s'est créé ces illusions de lui-même, dans un souci de répondre aux souhaits humains. Ces illusions psychologiques et communes à l'humanité permettent à l'homme de rester en contact avec ses désirs et de ne pas remettre en question ses espoirs infantiles. Freud utilise donc ce terme dans le sens où les doctrines religieuses prétendent à l'application des souhaits humains. De plus, l'auteur explique que les croyances religieuses sont soustraites à la raison. [...]
[...] L'homme est alors figé dans la certitude que la vie terrestre n'est qu'une phase et que la mort tant redoutée se réduit à une transition, une simple étape vers ce monde utopique. La question de la mort est ainsi résolue et cette peur, cette détresse infantile trouve un remède dans les croyances religieuses. Enfin, Freud souligne que les idées religieuses prétendent à des vérités aux questions existentielles. Les énigmes sur lesquelles l'humanité s'interroge trouvent des solutions dans la croyance qu'elles ne trouvent pas dans la science. [...]
[...] Son entreprise est de montrer que d'apparences vraies, les idées religieuses sont soustraites aussi bien à la raison qu'au réel et sont de ce fait de simples croyances salvatrices auxquelles l'homme se soumet par nécessité. La religion comme le précise le titre assume une fonction implicite, celle de réaliser les désirs inconscients Or est-il vraiment question de se soumettre librement aux solutions des croyances religieuses ? Il semble en effet difficile de démontrer que l'homme ne reçoive pas ces solutions religieuses volontairement. Freud explique qu'il s'agit d'un allègement de l'âme individuel d'une volonté de résoudre ces énigmes par souci de détresse. [...]
[...] Nous venons de voir de quelles façons Freud fait la critique des idées religieuses, nous allons maintenant étudier les différentes fonctions psychologiques que ces croyances impliquent selon l'auteur. Tout d'abord l'auteur souligne que l'homme trouve dans la croyance divine une forme de justice, une protection supérieure. On comprend ainsi que l'homme est dans le besoin de se créer une présence dominatrice telle que celle d'un père, cette fois-ci commune à un ensemble, il tend à personnifier la nature, à identifier l'inconnu. [...]
[...] Le texte que nous allons analyser est extrait de son étude L'Avenir d'une illusion et s'intitule La religion, réalisation de désirs inconscients En ce texte, le philosophe soumet une critique aux idées religieuses et plus précisément au préjugé selon lequel les idées religieuses seraient des vérités fondamentales qu'on ne pourrait remettre en question, qui ne supposeraient pas le doute. Or ce présupposé mène l'auteur à s'interroger sur les fonctions psychologiques de ces idées, d'aller au-delà du principe religieux qui consiste à unir l'homme à Dieu, afin d'expliciter les fonctions cachées que supposent ces croyances. [...]
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