Cours complet présentant la doctrine freudienne de l'inconscient psychique et ses conséquences sur l'idée qu'on peut se faire de la liberté. Le cours s'appuie sur l'analyse approfondie de deux textes majeurs de Freud.
[...] Ainsi, selon Freud, le moi que j'ai conscience d'être, auquel je fais référence quand je dis je ne serait pas la totalité de moi-même. Une autre partie de moi-même, à laquelle je n'aurais pas accès en conscience, penserait, c'est-à-dire voudrait, désirerait, se représenterait, jugerait, etc., sans que je le sache. Et pourtant, une telle activité pensante inconsciente agirait sur ma propre vie consciente, viendrait perturber mon jugement, mes désirs, mon imagination, etc., sans que je n'y puisse rien. Trois problèmes majeurs vont alors se poser : qu'en est-il de la connaissance que je peux avoir de moi-même ? [...]
[...] Si je ne choisis pas réellement, puis-je être tenu pour responsable de mes actes ? Des réponses peuvent être envisagées à condition de reconsidérer la nature de nos désirs et le rapport que nous entretenons avec eux. I. L'hypothèse freudienne : l'inconsciente psychique Texte XI : Métapsychologie (1915), Folio-essai, p On nous conteste de tous côtés le droit d'admettre un psychisme inconscient et de travailler scientifiquement avec cette hypothèse. Nous pouvons répondre à cela que l'hypothèse de l'inconscient est nécessaire et légitime, et que nous possédons de multiples preuves de l'existence de l'inconscient. [...]
[...] Il est l'instance de refoulement et de censure, engendrée par le moi lui-même, sous la pression du monde extérieur. La sphère du culturel, du civilisé combat ainsi, par l'intermédiaire du surmoi, le naturel, le bestial. Le surmoi est le résultat du choc, qui se produit en chaque être humain, entre nature et culture. Des pensées ou désirs sont donc refoulés, interdits de conscience, constituant l'inconscient psychique. Texte XII : Freud, Nouvelles conférences de psychanalyse Thème : L'organisation du psychisme Thèse : Un moi conscient aliéné Un adage nous déconseille de servir deux maîtres à la fois. [...]
[...] Freud, en supposant l'existence d'un inconscient dynamique au cœur même du sujet, remet en cause l'idée selon laquelle le sujet conscient de soi peut, dans l'exercice d'une pensée rationnelle consciente d'elle-même, devenir maître de soi, de ses désirs et de son destin. Il jette un doute : 1. sur la possibilité pour l'homme de parvenir à une connaissance de sois satisfaisante sur sa possibilité de devenir réellement libre. La maîtrise de soi, de ses désirs et passions, possible pour le sujet cartésien, à force d'attention, semble un idéal bien difficile à atteindre pour le sujet freudien. [...]
[...] Sur le plan théorique –Freud élabore un système du psychisme, en intégrant ses deux dimensions : le conscient et l'inconscient. Il peut alors expliquer le surgissement de pensées ou d'actes en rupture avec la suite cohérente de l'activité consciente. Freud appelle métapsychologie ou psychologie des profondeurs la science qui travaille sur la théorie de l'inconscient (voir Métapsychologie et Au-delà du principe de plaisir) Sur le plan pratique Freud élabore une thérapie pendant laquelle le patient, en pratiquant la libre association de pensées, souvenirs, désirs, etc., doit parvenir à se libérer de l'emprise de certains symptômes, effets-signes de pensées inconscientes perturbatrices. [...]
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