Explication d'un extrait d'Essais de psychanalyse appliquée de Sigmund Freud consacré à l'existence d'un inconscient. Le problème soulevé par le texte est le suivant : les causes qui déterminent un individu à vivre de telle façon sont-elles connues autrement dit, êtes-on maître de soi ? Si non, faut-il approfondir la connaissance de soi ou se contenter de ce que l'on croit savoir ? Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le moi « n'est pas maître dans sa propre maison », Freud s'attache dans ce texte à montrer l'illusion dans laquelle se trouve celui qui croit que le psychisme se réduit au conscient et qui refuse l'hypothèse d'un inconscient psychique.
[...] Un des moyens que propose l'auteur est la psychanalyse qui conduit à déposséder le moi de son illusion de maîtrise. le Moi est l'une des instances de la personnalité, justement celle qui se voudrait représenter l'ensemble de la personnalité. La psychanalyse a pour objectif d'arriver à mieux vivre dans son corps en faisant cas de tout ce qui s'y trouve et en essayant de le comprendre. Freud utilise le conditionnel voudrait pour mettre en relief que la conformité des intentions et des résultats de l'instruction du moi n'est pas évidente. [...]
[...] Si les pulsions sexuelles ne peuvent être totalement contrôlées, c'est parce qu'on n'a pas conscience, même après psychanalyse, des causes qui les déterminent. Non seulement les causes sont inconscientes mais en plus, les processus psychiques autrement dit l'organisation du psychisme comprenant par exemple le processus de censure, sont eux aussi inaccessibles. On apprend cela par l'investigation des processus psychiques que permet la psychanalyse. Seulement un raisonnement superficiel permet de penser pouvoir identifier et maîtriser ces processus. La liberté implique qu'il existe des effets sans cause, à savoir les actes libres. Le principe de déterminisme, lui, stipule que tout effet a une cause. [...]
[...] Enfin, Freud expose l'utilité de la psychanalyse et ce qu'elle apporte à travers deux clartés pour terminer par l'énonciation de sa thèse à savoir qu'il existe un inconscient qui fait que le moi du sujet ne dirige pas à l'intérieur de son propre corps (de ligne 13 Mais les deux clartés[ ] jusqu'à ] le moi n'est pas maître dans sa propre maison. [Opinion commune] : L'adresse au lecteur Tu utilisée par Freud marque en réalité une adresse à tous et introduit l'énonciation de la thèse commune sur la maîtrise de soi. [...]
[...] Tu vas même jusqu'à tenir "psychique" pour identique à "conscient", c'est-à-dire connu de toi, et cela malgré les preuves les plus évidentes qu'il doit sans cesse se passer dans ta vie psychique bien plus de choses qu'il ne peut s'en révéler à ta conscience. Tu te comportes comme un monarque absolu qui se contente des informations que lui donnent les hauts dignitaires de la cour et qui ne descend pas vers le peuple pour entendre sa voix. Rentre en toi- même profondément et apprends d'abord à te connaître, alors tu comprendras pourquoi tu vas tomber malade, et peut-être éviteras-tu de le devenir. C'est de cette manière que la psychanalyse voudrait instruire le moi. [...]
[...] Et par conséquent, c'est seulement après cette étape que l'on sera en mesure de déterminer des causes apparemment inconnues à la conscience. Chacun est obligatoirement exposé à la maladie dès lors que sa connaissance de soi est superficielle. Cela s'explique par le fait que l'on surestime ses forces quand on croit qu'on peut faire ce qu'on veut des ses pulsions, et qu'on n'a pas besoin de prêter attention à leurs significations. C‘est alors qu'elles vont se révolter, et suivre leurs propres voies détournées pour échapper à la répression. [...]
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