Dans ce texte consacré à l'éducation, Freud a pour objectif de récuser la méthode répressive couramment utilisée afin de civiliser le petit d'homme. Le problème soulevé porte sur la méthode et non la fin ou la nécessité de l'éducation : que faire en effet des pulsions asociales de l'homme ? Les réprimer ou les sublimer ?
Agir de manière ferme voire violente à leur encontre afin de les museler voire de les supprimer ou bien se contenter de les diriger vers des buts valorisés socialement, des buts reconnus comme culturels ? La thèse de Freud penche en faveur de la seconde méthode (...)
[...] Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse : L'éducation Commentaire composé sur «L'éducation», issu de Cinq leçons sur la psychanalyse, de Freud, ayant pour objectif de récuser la méthode répressive couramment utilisée afin de civiliser l'enfant. Ce commentaire de texte a été rédigé par une élève (corrigé complet). Texte étudié «Une violente répression d'instincts puissants exercée de l'extérieur n'apporte jamais pour résultat l'extinction ou la domination de ceux-ci, mais occasionne un refoulement qui installe la propension à entrer ultérieurement dans la névrose. [...]
[...] Cependant, la solution freudienne repose sur des acquis, des enseignements de la psychanalyse comme science. Or, la psychanalyse ne semble pas s'élever au niveau des exigences de la science. Elle ne remplit pas le cahier des charges établi par Popper. Si la réfutabilité ou la falsifiabilité caractérise la démarche scientifique, force est de constater que la psychanalyse est irréfutable. Toute objection y est interprétée comme un effet de la résistance, force inconsciente et mécanisme de défense contre la souffrance qui interdit aux désirs inconscients l'accès à la conscience en l'absence de toute transformation destinée à les travestir. [...]
[...] Le corps rejoue la scène traumatique dans une " langue " que le sujet ne comprend pas. Le symptôme est le retour du refoulé déguisé, refoulé mis à la porte de la conscience mais qui revient par la fenêtre troubler l'individu. Celui-ci sombre alors dans la névrose, maladie psychique mais qui affecte aussi le corps (cf. les symptômes corporels tels les paralysies, contractures des membres, vomissements ) La névrose comme toute maladie est invalidante socialement : le malade ne peut plus mener une vie sociale et affective normale. [...]
[...] Là encore, Freud ne récuse pas la nécessité de l'éducation mais propose une autre méthode afin de civiliser. Les instincts ne peuvent disparaître ou être soumis, dominés mais ne peuvent pas non plus être laissés à leur spontanéité ; la solution consistera donc à les " écart[er] par le processus dénommé sublimation de leurs buts primitifs vers des buts plus précieux Prenons le cas de la pulsion sexuelle. De ce point de vue, l'enfant est " un pervers polymorphe. " Sa sexualité est primitivement auto- érotique. [...]
[...] Il est au contraire animé à l'égard de l'autre d'intentions que la société civilisée condamne. Ces instincts puissants le portent à tuer, piller, violer . Les lois de l'Etat condamnent et répriment ces actes spontanés. Mais éduquer au sens d'amener un individu à intérioriser quelques règles de conduites est nécessaire : cela évite de placer un gendarme derrière chacun, chose impossible techniquement et qui conduirait à une régression à l'infini, le gendarme étant homme lui aussi. Chacun a par ailleurs un intérêt personnel et vital à l'éducation : si l'homme est un loup pour l'homme, chacun doit être protégé de son semblable. [...]
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