Le projet moral de Kant, qui découle logiquement de sa "Critique de la raison pure" et répond à la seconde question fondamentale de la philosophie, à savoir "Que dois-je faire?", est présenté dans la Fondation de la métaphysique des mœurs.
L'objectif de cet ouvrage est de répondre au problème que Kant pose dès la préface: "Ne pense-t-on pas qu'il soit de la plus extrême nécessité de mettre une bonne fois en œuvre une philosophie morale pure qui soit complètement débarrassée de tout ce qui ne peut être qu'empirique et qui appartient à l'anthropologie?".
[...] Le critère qui détermine la moralité n'est pas le contenu de l'action, mais sa forme. La moralité de l'action dépend de la volonté qui l'a inspirée. Ce qui compte, c'est la pureté de l'intention, ou ce que Kant appelle "volonté bonne", celle qui veut le bien pour lui-même. L'action morale est accomplie non dans un but intéressé, mais pour elle-même, par simple devoir. Il s'oppose par là aux éthiques conséquentialistes. Ce n'est pas ce que la volonté bonne effectue ou accomplit qui la rend bonne, ni son aptitude à atteindre quelque but qu'elle s'est proposée, mais c'est uniquement le vouloir ; autrement dit, c'est en soi qu'elle est bonne En effet, l'efficacité n'est pas un critère moral. [...]
[...] est présenté dans la Fondation de la métaphysique des mœurs. L'objectif de cet ouvrage est de répondre au problème que Kant pose dès la préface : ne pense-t-on pas qu'il soit de la plus extrême nécessité de mettre une bonne foi en œuvre une philosophie morale pure qui soit complètement débarrassée de tout ce qui ne peut être qu'empirique et qui appartient à l'anthropologie? La Fondation est dédié, comme leur titre le laisse supposer, à la recherche des fondements de cette nouvelle philosophie, autrement dit de trouver les principes purs sur lesquels bâtir une morale plus solide que celles de ses prédécesseurs. [...]
[...] En cela, elle se distingue des talents de l'esprit, des qualités du tempérament et des dons de la fortune. Ces trois catégories de dons sont des biens, c'est-à-dire qu'ils ont une valeur, ils sont recherchés par les hommes, mais ils ne sont que relativement bons. Relativement, c'est-à-dire que leur valeur dépend de l'usage qui en est fait. La valeur de la volonté bonne, en revanche, ne dépend de rien autre, elle est indépendante de toute condition extérieure. Sa valeur est donc absolue. [...]
[...] Ce qui est "naturel", par exemple, n'est pas forcément normatif. Prendre ce qui est comme norme est toujours une erreur. Exemple : On ne doit pas dénigrer une théorie politique parce qu'elle paraît irréalisable, mais plutôt s'interroger sur sa conformité aux valeurs morales. Ainsi, Kant regrette que l'on ait rejeté la philosophie politique de Platon, telle qu'elle est exprimée dans la République, sous le " très misérable et très honteux prétexte qu'elle est irréalisable " (Réflexions sur l'éducation). A l'opposé de la doctrine de Kant se trouve le pragmatisme, morale de l'efficacité, qui peut être exprimé grossièrement dans la formule : la fin justifie les moyens. [...]
[...] Mais part de la doxa qui pense ça. ( Première phrase : hypothèse très forte car absolue, universelle : Il n'y a nulle part quoi que ce soit dans le monde ( ) qui pourrait sans restriction être tenu pour bon, à l'exception d'une volonté bonne Impossibilité de penser autre chose qu'on puisse associer de façon totale à la qualité de bon ( Idée que le critère de moral, bon n'est une grille d'analyse pour caractériser qu'une seule chose au monde : la volonté bonne ( Volonté bonne ( bonne volonté selon Renaut ( Kant ne définit pas tout de suite la volonté bonne il commence par éliminer les arguments que pourrait lui opposer la doxa. [...]
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