Bergson, grand philosophe ayant réalisé des travaux notamment sur le domaine de la conscience avec sa citation « Toute conscience est synonyme de choix » a écrit l'extrait qui nous est proposé est qui est extrait d'une étude sur l'art.
Dans ce texte, le philosophe pose le problème suivant : Comment une réalisation artistique devient-elle un succès, une œuvre d'art ? Bergson
expose donc sa thèse selon laquelle toute œuvre commence par déconcerter le public avant de se révéler compréhensible et de devenir un succès. Selon lui, le succès est dû à un changement du goût du public qui s'opère grâce à l'œuvre elle-même. Nous allons donc étudier cette thèse avec l'auteur en nous appuyant sur l'extrait proposé.
[...] Bergson entend donc qu'après avoir compris l'oeuvre objectivement, le public est à même de se laisser toucher, émouvoir pour l'apprécier subjectivement par l'oeuvre. Une certaine compréhension de l'oeuvre serait donc nécessaire pour l'apprécier par la suite. Le philosophe indique par la suite que l'oeuvre était force en même temps que matière Le terme force désigne une notion insaisissable qui ferait la force de l'oeuvre, c'est-à-dire le succès de celle-ci. La matière, quant à elle renvoie au support matériel de l'oeuvre d'art. Nous avons dit que l'oeuvre était indissociable de son support, l'oeuvre est donc un succès en même temps qu'un support. [...]
[...] Tout ceci est laissé au hasard ou aux compétences du spéculateur. Et il en est en partie de même pour l'art comme l'affirme Bergson. Tout d'abord, il est important de souligner que les artistes n'ont été vraiment libres de leurs réalisations qu'après le XVème siècle, date de l'affranchissement, de l'émancipation des artistes. Avant cette période, ils étaient soumis aux commandes des mécènes, aux impératifs politiques ou religieux. Les artistes n'ont donc pu s'exprimer clairement qu'après cette période. Et ceci nous renvoie donc à ce concept de pari puisqu'étant libérés de certaines contraintes, les artistes ont pu se lancer dans des paris fous. [...]
[...] Cette déconcertation renvoie bien au caractère original de l'oeuvre qui sort des sentiers des règles de l'art classique. Bergson nous dit ensuite que l'oeuvre crée par sa seule présence une conception de l'art et une atmosphère artistique [ . ] Cela signifie tout d'abord avec l'expression peu à peu que le temps est nécessaire pour pouvoir apprécier l'oeuvre dans toute sa beauté, dans toute sa nécessité. En effet, bon nombre d'oeuvres d'art étaient décriées, blâmées à leur époque, mais sont aujourd'hui reconnues comme des succès indiscutables. [...]
[...] Or pour la spéculation financière, le succès de l'opération fait aussi intervenir des forces extérieures comme la spéculation d'autres personnes ou la réussite financière d'une entreprise. Mais Bergson a bien dit en première partie que le changement s'opère par l'oeuvre elle-même et il le rappelle d'ailleurs dans cette troisième partie. Le philosophe trouve donc ici la limite de son exemple et continue à donner son idée du succès. Tout comme dans la première partie, l'auteur affirme que l'oeuvre géniale avait d'abord choqué Le choc renvoie à l'étonnement du public et donc à l'originalité de l'oeuvre tout comme nous l'avons vu en première partie. [...]
[...] Nous avons donc vu que selon Bergson, l'oeuvre facilite elle-même son succès, sa compréhension en créant autour d'elle une nouvelle conception de l'art. Secondement, Bergson utilise au milieu de l'extrait proposé l'exemple de la spéculation financière pour expliquer sa vision du succès et introduire sa dernière partie. Nous allons donc d'abord expliciter le mot spéculation pour interpréter l'exemple. La spéculation peut être assimilée à un pari, ce terme semble en effet approprié pour le contexte de l'extrait. Faire de la spéculation reste parier, miser au hasard sur la montée ou non du cours d'une action en bourse par exemple. [...]
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