Dans cet extrait, Sigmund Freud nous parle de la vie en communauté des hommes par opposition à la vie d´un individu isolé.
[...] Extrait de « L'Avenir d'une Illusion », Sigmund Freud (1927) Dans cet extrait, Sigmund Freud nous parle de la vie en communauté des hommes par opposition à la vie d'un individu isolé. Dans la première partie de l'extrait, Freud explique que la vie en commun, autrement dit, la vie en société, n'est possible que si se réunit un groupe d'individu majoritaire et fort face à un individu isolé. En d'autres termes, pour que la vie en communauté existe, il faut qu'il y ait un groupe d'individus qui décide volontairement de former une communauté unie et soudée et qui accepte, indirectement, de faire passer le bien commun au-delà du bien individuel. [...]
[...] L'individu isolé ne devait pas forcément se limiter dans ses libertés individuelles, mais dans la vie en société, il doit le faire. Dans ce contexte, la notion « exigence culturelle » apparaît comme celle de la « justice » : pour être juste, l'individu doit se conformer aux règles imposées par la majorité. S'il ne le fait pas, il sera considéré comme « injuste » et donc condamnable par la justice de la communauté. Dans notre exemple, l'homme qui décide, malgré les règles, de se balader nu dans la rue (et fait donc passer ses désirs individuels avant le bien commun) se fera probablement arrêter par les gendarmes pour « atteinte à la pudeur » et sera condamné avec une amende à payer pour avoir violé la justice et la liberté des autres. [...]
[...] Mais le simple fait de vivre en société lui interdit de jouir de sa liberté de se balader nu partout et tout le temps : il va devoir faire des concessions pour le bien commun. Ainsi, le « droit à la puissance de l'individu » est « condamnée en tant que ʺviolence bruteʺ » dans la mesure où la puissance de l'individu représente son droit à exercer sa liberté individuelle mais, dans une communauté, il ne peut le faire librement et, s'il le fait, cette liberté sera considérée comme « violente » envers les autres ; elle violerait, d'une certaine façon, la liberté ou les mœurs des autres individus. [...]
[...] Il met en action sa liberté de le faire dans un espace clos, à l'abris des regards. Par contre, ce même individu ne pourra pas se balader nu dans la rue parce que tous les autres individus se baladant au même moment dans cette même rue pourront être choqués de voir la nudité de ce passant, ceci parce qu'il vit en communauté et a accepté que pour respecter cette dernière, il doit limiter sa liberté de se balader nu. En revanche, s'il était dans un univers tout seul, il pourrait probablement le faire. [...]
[...] Mais toutes ces conventions que l'Homme a dû s'imposer pour le « vivre ensemble » ont créé ce que l'on appelle aujourd'hui la « culture » et s'oppose donc à la nature : à l'état naturel (individu isolé), les individus se comporteraient différemment, guidés par leurs instincts naturels, exactement comme les animaux, et même les groupes d'animaux. Dans le cas des êtres humains, ils se sont dotés de conventions réfléchies par leur intelligence pour pouvoir vivre ensemble. Pour conclure, on peut donc dire que c'est bien la culture qui rend la vie des hommes en communauté possible, elle constitue l'essence même de ce « vivre ensemble », dans le respect et la tolérance. [...]
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