Cette explication porte sur un texte classique de Spinoza dont la difficulté est qu'il est extrêmement compact. Le corrigé cherchera à rendre explicite tout ce que le texte implique dans toujours le dire clairement, et propose des exemples concrets que l'auteur ne donne pas. Le devoir comporte des annotations pédagogiques qui indiquent à l'élève quel type de "geste" intellectuel est réalisé à chaque moment de la dissertation (définition, analyse, développement d'un exemple, tirer les conséquences, etc.)
[...] Mais en étant attentif, on comprend que Spinoza nous parle ici des lois. Le point commun entre les animaux et les machines, c'est qu'ils ne sont pas libres parce que les hommes leur donnent des ordres (pour les animaux) ou des instructions (pour les machines), qui les obligent à agir sans qu'ils en aient le choix. Or, c'est exactement ce que les adversaires de Spinoza sous-entendent : les lois, en nous interdisant certaines actions, et en nous obligeant à d'autres actions, nous dictent comment agir, nous retirent notre liberté d'agir. [...]
[...] La suite du texte précise la thèse, et nous dit quel doit être ce but ultime, ce que l'auteur, à ce stade, n'a pas encore dit. Le but des régimes politiques, c'est de libérer les individus de la crainte. A ce stade, l'idée n'est toujours pas évidente, car ce que les adversaires de Spinoza affirment, c'est justement que le pouvoir politique réprime les hommes, leur fait peur, donc suscite leur crainte. C'est parce que les gouvernants abusent trop souvent du pouvoir que les citoyens ou sujets ont peur d'eux. Mais la crainte dont parle Spinoza est une autre crainte : celle de l'anarchie. [...]
[...] Les lois, le pouvoir politique, m'offrent donc la possibilité de jouir pleinement de ma liberté, sans qu'elle soit menacée par un autre. Ayant exposé cela, Spinoza termine son argumentation en précisant ce que l'instauration du régime politique va changer pour les citoyens. Pour Spinoza, le premier bénéfice serait de pouvoir « raisonner plus librement » et par là, il entend sûrement que je peux vraiment penser par moi-même maintenant que je suis protégé de tous ceux qui voudraient me dicter ma pensée. [...]
[...] Ainsi le principal bénéfice de l'instauration d'un régime politique est le fait qu'il permet aux hommes de vivre et de régler leurs problèmes en utilisant la raison plutôt que les émotions négatives. Enfin, dans la dernière phrase du texte, Spinoza confirme sa thèse et la résume : le but final de l'organisation en société n'est pas le pouvoir, mais la liberté, une vraie liberté garantie par la sécurité, et permise par les lois. Ainsi, le texte de Spinoza parvient à proposer une réponse argumentée à la critique selon laquelle les lois nous empêchent d'être libres, et que le but du pouvoir est d'exercer son pouvoir, et d'en abuser. [...]
[...] C'est le problème auquel Spinoza cherche à répondre dans cet extrait. [Plan] Dans un premier temps, il va affirmer que le but d'une société politique qui édicte des lois est bien la liberté, non la domination. Dans un second temps, il justifie cette affirmation, et répond à l'objection selon laquelle les lois font de l'homme un automate en lui disant comment agir mécaniquement. Enfin, la dernière partie du texte montre que si la société ne supprime pas l'opposition entre les hommes, elle parvient à la cadrer et à la transformer pour qu'elle serve à leur épanouissement. [...]
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