Ce document comporte une explication de texte d'un extrait des Entretiens d'Epictète, livre deuxieme chapitre VIII
[...] Ce texte a la forme d'une interrogation continue qu'il s'agit de faire sienne. Ce texte nous ouvre à une méditation sur la Nature et l'Univers ; où l'homme doit être ressaisi comme une partie du Tout. C'est retrouver le centre de soi-même. Cette méditation suppose l'exercice ordonné et ferme de la raison et de la volonté, elle est un exercice qui développe nos facultés, qui nous rend vertueux et qui nous conduit à l'ataraxie, la tranquillité de l'âme. Elle est un examen de conscience, un entretien avec soi-même. [...]
[...] La philosophie est ici une méditation sur la mort, mais en même temps elle nous aide à surmonter les épreuves de la vie, à faire face à l'adversité. La vie n'est pas absurde même si elle a pour horizon la mort. Il n'y a pas de vanité de la vie. Cette méditation nous permet de bien vivre. L'horizon de la mort nous oblige à nous efforcer à être sérieux autant que faire se peut, chaque moment de la vie est précieux. [...]
[...] Cette philosophie présuppose une solidarité entre les êtres humains. Chaque personne a un rôle à jouer, je l'accepte. « Le vaisseau coule à fond », cela ne dépend pas de moi. « Je fais ce qui dépend de moi » « Je ne criaille pas, je ne me tourmente point ». Je dois travailler sur mes sentiments, ne pas suivre les sentiments excessifs, m'en former une représentation juste pour m'en détacher. Je ne m'en prends pas à Dieu, cela serait de la superstition, une attitude irrationnelle. [...]
[...] Il faut faire un travail sur nos représentations, ne pas penser que la douleur physique est un mal. De même, j'effectue un travail sur la représentation de la mort. J'élimine mes opinions fausses sur la mort. La mort n'est pas à craindre si elle est régie par une loi naturelle. Il ne faut donc pas être troublé mais rester tranquille, il faut se former un jugement juste. Il faut être impassible, maîtriser nos représentations, être indifférent par rapport à ce qui ne dépend pas de nous. [...]
[...] Nous devons rester maître de nous-même en toute circonstance, affermir notre volonté. Faire ce qui dépend de nous relève d'une obligation morale, c'est une règle générale ; ce que je dois faire implique l'exercice de la raison et de la volonté. Or le premier devoir le plus fondamental c'est faire ce qui dépend de soi. Epictète décrit un voyage en mer « je suis obligé de m'embarquer ». Si l'on file la métaphore, nous n'avons pas choisi de naître mais nous devons embarquer, c'est-à-dire vivre. [...]
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