Commentaire d'un extrait du Discours sur la condition des Grands avec problématique :Comment le pouvoir des Grands peut-il se justifier : par les grandeurs d'établissement ou par les grandeurs naturelles ? Introduction + développement + conclusion
[...] Il semble de plus hypocrite d'accorder certaines formes de respect aux grandeurs d'établissement. En effet, certains le font parce qu' « il faut », c'est la norme, c'est la coutume. Il est question ici de l'obéissance que le peuple doit à ses souverains, à ses dirigeants, à ses supérieurs. Par exemple, le public, au tribunal, se lève lors de l'entrée du président du tribunal dans la salle d'audience. Or, la plupart des jeunes venus soutenir un ami délinquant ne respectent pas ce même président. [...]
[...] Que faut-il alors penser de cela ? L'énoncé des types de grandeurs ainsi que de leur nature fait place ensuite, dans le développement, aux différents respects à accorder aux grandeurs. Pascal explique seulement ici le respect qui est dû aux grandeurs d'établissement. Ce dernier paragraphe parait paradoxal. En effet, un ordre basé sur une ou des conventions considéré par le philosophe comme étant un milieu arbitraire et ayant pour base le plaisir des Hommes, ne semble pas pouvoir être juste. [...]
[...] Les deux formes de grandeurs s'opposent. Les grandeurs d'établissement renvoient aux règles, aux normes, aux lois. Elles sont contraignantes, issues de coutumes, d'habitudes mais indispensables et nécessaires. Il faut les respecter. Les grandeurs naturelles sont tout aussi nécessaires, mais elles sont vraies. Elles reposent sur les qualités propres de l'Homme. Le pouvoir des grands se justifierait donc par la volonté des Hommes, ou leur absence de volonté de respecter les Hommes de pouvoirs. Il semble toutefois absurde de respecter un homme sans prendre en considération ses qualités personnelles. [...]
[...] On aime et honore un Homme pour ce qu'il est et non pour ce qu'il a ou a acquis grâce à ses pairs notamment. Agir de cette manière revient à utiliser son libre arbitre : je n'honore pas un Homme parce que c'est la norme, la coutume ou la tradition mais parce que j'estime qu'il est respectable, de par ses qualités propres. Toutefois, ici aussi, le hasard a sa place, notamment dans les exemples de grandeurs naturelles donnés par l'auteur. [...]
[...] Mais en soi, respecte t'on l'Homme ou ses titres ? La notion de respect étant attachée à une personne et non pas à des adjectifs par exemple. On parle ici de grandeur conventionnelle, basée sur une convention passée entre plusieurs personnes. Quelle est la raison de la conclusion de ces conventions ? Pascal nous explique qu'il s'agit du plaisir : « parce qu'il a plu aux hommes ». C'est donc le plaisir seul qui définit la hiérarchie, les classes sociales. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture