Philosophie, Nietzsche, travail, individualisme, loisir, police, liberté, sécurité, confort, argent, indépendant, ennui, explication de texte, Le gai savoir, travailleur, apologistes du travail, Etat
Nietzsche est un philosophe allemand du XIXe siècle. Solitaire, il marque la pensée occidentale. Errant à travers les continents, il rédige au quotidien des maximes, qu'il réunit ensuite au sein d'ouvrages. En 1880, il publie Aurore (non pas le journal qui deviendra célèbre pour avoir divulgué la lettre J'accuse de Zola), sous-titré réflexion sur les préjugés moraux ; dans lequel figure Les apologistes du travail. Cet écrit est une critique car il montre que l'humanité individuelle (c'est-à-dire l'individualisme) est mise à l'écart par l'Etat, au profit du confort et de la sécurité, deux valeurs que chacun semble rechercher. On pourra donc se demander en quoi le travail est un moyen utilisé par la société pour maîtriser les individus ? Nous verrons d'abord que c'est à travers le travail que l'Homme perd son caractère humain, puis que le travail est le biais par lequel la sécurité est assurée.
[...] Le sujet n'est ainsi plus humain. Le travail met en place un processus de déshumanisation car l'Homme ne réfléchit plus, ne rêve plus, et n'a plus de sentiment, comme l'indiquent les lignes 6 à 9 qu'il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l'amour et à la haine Tout ceci parce toute sa force nerveuse est entièrement tournée vers le travail quotidien. [...]
[...] Nous verrons d'abord que c'est à travers le travail que l'Homme perd son caractère humain, puis que le travail est le biais par lequel la sécurité est assurée. I. Le travail serait un processus de déshumanisation pour l'Homme. Les apologistes font un hommage au travail mêlé d'admiration, tandis que d'autres louent ses bienfaits. Dans toutes les situations, il en ressort une idée évidente : la peur de la liberté individuelle car elle n'est pas toujours contrôlée. C'est pour cela que le travail a été mis en place. [...]
[...] C'est cette doctrine qui fait de l'individu le fondement de la société, et/ou des valeurs morales. Conclusion Finalement, Nietzsche, dans son texte Les apologistes du travail, critique le travail qui n'est pas enrichissant .Même si la société dit le contraire, il ne permet pas d'assurer la sécurité et me confort. S'il y parvient tout de même, c'est pour remédier à cette peur de l'individualisme. Il y a ainsi une volonté de prise de conscience chez l'Homme afin de sortir de son rêve idéologique. [...]
[...] Les désirs sont refoulés, il n'y a plus le temps de se réunir, de festoyer et de pratiquer des loisirs. Il n'est donc plus permis de penser et d'avoir sa propre volonté. Ainsi, le travail empêche la prise de conscience, la révolte et le changement. On peut dire que c'est un instrument de l'Etat, permettant l'assujettissement des individus. Le travailleur n'ayant plus de loisir, il ne réfléchit plus car son énergie est canalisée dans la tâche qu'il doit accomplir du matin au soir. [...]
[...] Ce sont ces notions qui se cachent derrière l'idolâtrie du travail, en liaison avec la peur. Face au terrorisme et aux dangers qui nous entourent, la sécurité, forcément, fait rêver. La sureté, ce sont les situations dans lesquelles les individus ne sont exposés à aucun danger, risque d'agression physique, accident, vol, et détérioration. Et c'est l'Etat qui met en les conditions pour assurer et permettre aux citoyens de vivre en paix. Le travail est donc le moyen d'assurer la sécurité ; une notion qui devient rapidement une divinité suprême que l'on idolâtre, en espérant en retour la protection. [...]
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