Explication de texte de niveau Terminale Générale dans laquelle Leibniz montre qu'il existe bien des petites perceptions dans notre âme qui permettent dans leur assemblage, aussi confus soit-il, de devenir une perception consciente.
[...] La perception est donc proportionnelle au stimulus extérieur. Pour continuer, la troisième cause expliquant l'imperceptibilité des petites perceptions est l'union entre les impressions : « trop unies » (l.3). Il souligne en effet qu'il y a un lien si étroit entre les impressions qu'elles deviennent indistinguables pour la conscience. Lorsqu'il y a une pluralité de choses, la conscience ne distingue qu'une chose. Ainsi, lorsque nous nous rendons à une commémoration à Paris, nous nous plaçons face à un orchestre qui joue quelques partitions. [...]
[...] Ainsi, à travers ce passage, Leibniz souligne l'aspect continu de la pensée mais évoque également la possibilité que nous n'apercevions pas certaines impressions. Nous remarquons alors que nous sommes dans l'impossibilité de distinguer la totalité des petites perceptions qui composent une perception. Les petites perceptions ont lieu en nous mais sans nous car nous ne les apercevons pas. Elles ne suscitent pas l'activité de notre conscience. Comme l'indique Leibniz, ce sont des perceptions dont « nous ne nous apercevons pas » (l.2). En ce sens, une petite perception est donc une perception non consciente. [...]
[...] L'ensemble de ces petites perceptions forme alors un assemblage confus qui lui est une aperception, donc une perception consciente. En effet, nous ne percevons pas de manière consciente le bruit de chaque vague ou de chaque gouttelette, mais nous percevons de manière consciente l'assemblage de tous ces éléments. Le mugissement de la mer provoque un stimulus extérieur d'une intensité équilibrée permettant de rendre ce signal audible et perceptible de manière consciente. En revanche, le bruit de chaque vague et de chaque gouttelette provoque un stimulus extérieur d'une intensité extrêmement faible ne permettant pas l'aperception mais uniquement une perception très obscure. [...]
[...] A travers cet extrait, Leibniz recherche à montrer que notre esprit est constitué d'une infinité d'idées et d'impressions qui ne sont pas toujours aperçues. Prouver un tel fondement consiste à s'intéresser à l'essence même des perceptions auxquelles nous sommes en relation. L'extrait commenté traite donc des petites perceptions qui désignent tout ce que l'on perçoit de manière inconsciente, nous pouvons les assimiler à des changements dans l'âmes que nous n'apercevons pas. Existe-t-il dans notre esprit des idées et des impressions qui ne sont pas aperçues par nous ? Il y a bien des perceptions dans notre esprit, dans notre âme, qui sont inconscientes. [...]
[...] Par perceptions, nous entendons les changements qui ont lieu dans l'âme. En effet, notre corps est continuellement en relation avec son environnement. Ce qui nous entoure met en action nos sens qui sont excités par une chose, une image, un objet ou une sensation qui constituent une quantité infinie de « petites perceptions » logées dans notre âme. La perception est définie selon Leibniz, comme l'état passager qui enveloppe et représente une multitude dans l'unité. C'est la somme de « petites perceptions » inconscientes. [...]
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