L'art, un terme que l'on utilise tous les jours et qui est d'une apparente simplicité. Mais ne s'est-on jamais demandé ce qu'était l'art, qu'est-ce qui définissait l'art en tant que tel ? De Platon à Nietzsche, chaque philosophe a essayé de définir l'art, de le comprendre et de voir ce qui fonde ce curieux personnage qui accompagne l'humanité depuis les peintures rupestres. Dans L'évolution créatrice, Henri Bergson va s'intéresser au devenir de la science moderne en mettant en avant deux points de vue sur la durée, chère à Bergson. C'est ainsi qu'il introduit l'exemple d'un enfant qui joue à un jeu de patience mis en opposition avec celui d'un peintre, pour nous faire réfléchir non seulement sur la création artistique, mais aussi sur son rapport au temps. Comment l'art peut-il se détacher de la simple imitation ? Qu'est-ce qui différencie la reproduction et la création ? Suis-je maître d'une oeuvre artistique avec la simple connaissance des éléments qui la constitue ? Le temps n'est-il pas celui qui ajoute de l'imprévisible à une oeuvre ?
Toutefois, le texte appelle à se poser un ensemble de questions directrices : on tend à se demander quels éléments peuvent nous permettre de placer le temps au coeur de la création artistique, quel rôle le temps joue-t-il dans l'acte de créer et enfin quel lien métaphysique mais aussi psychologique le temps entretient-il avec l'artiste ?
Nous verrons dans un premier temps, quel rapport l'enfant a-t-il avec l'image et de quelle façon son rapport ne peut pas être défini comme créatif. Ensuite, il sera question d'étudier l'importance du temps dans la création artistique pour enfin voir comment celui-ci permet à l'art en tant que tel d'exister.
L'enfant, quand il s'adonne à des jeux de patience, est-il créateur de quelque chose ? Cette reproduction de l'image possède-t-elle une teneur artistique ? Le temps passé à reconstituer une image a-t-il une influence sur le résultat ?
C'est d'abord l'idée de création qui est définie par Bergson en utilisant un exemple, celui de l'enfant. Celui-ci est confronté à un jeu de patience, un puzzle dans lequel il doit simplement « reconstituer une image ». Dans un premier temps, Bergson souligne que la création est ici instantanée, cet à dire qu'elle est préalable au travail de reconstitution de l'enfant et qu'il n'est en quelque sorte qu'optionnel (...)
[...] C'est que l'image est créée déjà et que, pour l'obtenir, il suffit d'un travail de recomposition et de réarrangement, - travail qu'on peut supposer allant de plus en plus vite, et même infiniment vite au point d'être instantané. Mais, pour l'artiste qui crée une image en la tirant du fond de son âme, le temps n'est plus un accessoire. Ce n'est pas un intervalle qu'on puisse allonger ou raccourcir sans en modifier le contenu. La durée de son travail fait partie intégrante de son travail. [...]
[...] Il sait avec le temps, de manière exacte quelles pièces assembler, il connaît le jeu par cœur nous pouvons donc supposer en quelques sortes qu'au final il n'aura même plus besoin de réfléchir, si ce n'est d'imaginer la forme qu'il s'apprête à reconstituer. Plus l'enfant reconstitue, plus il gagne du temps, mais par cela il perd aussi la capacité à imaginer, réfléchir par lui-même et donc d'innover. On peut par ailleurs s'interroger sur la nécessité même de l'enfant ici. Si la reconstitution est instantanée, si elle est d'une rapidité incroyable, l'image qui préexistait au moment T est reproduite dans un très court intervalle au moment donc on retrouve instantanément l'image de départ. [...]
[...] Il s'agit d'étudier des courants artistique et donc en quelque sorte d'étudier la maturation d'une idée directrice au cours d'une période donnée. De cette idée directrice découlent des œuvres d'art que l'on retrouve dans tous les musées de nos jours. Cette idée de durée est donc inscrite dans l'art en lui-même, mais il a fallu attendre que Bergson l'analyse clairement à travers cet exemple, pour qu'elle soit mise au cœur même de la création artistique. Aussi, avons-nous exprimé que la création était en elle-même ici moins importante que l'acte de créer, c'est ce que l'on constate dans l'art éphémère, où l'objet créé est détruit juste après avoir été créé. [...]
[...] Dans L'évolution créatrice, Henri Bergson va s'intéresser au devenir de la science moderne en mettant en avant deux points de vue sur la durée, chère à Bergson. C'est ainsi qu'il introduit l'exemple d'un enfant qui joue à un jeu de patience mis en opposition avec celui d'un peintre, pour nous faire réfléchir non seulement sur la création artistique, mais aussi sur son rapport au temps. Comment l'art peut-il se détacher de la simple imitation ? Qu'est-ce qui différencie la reproduction et la création ? [...]
[...] Par exemple Monet, a décidé de peindre à plusieurs reprise une même cathédrale, mais à des angles de lumière différents. L'impression lumineuse est ici différente, mais plus que cela, c'est notre rapport à la cathédrale qui change, selon l'angle de lumière. Encore une fois, revient l'idée du rien qui est le tout de l'œuvre De la même manière, nous pouvons nous intéresser, aux surréalistes qui peignaient leurs rêves. En d'autre terme, ils ne peignent pas un modèle physique, mais une idée décousue apparue dans leur esprit dans un intervalle temporel déterminé. [...]
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