Le texte que nous nous proposons d'expliquer est un extrait de l'œuvre Etudes d'histoire et de philosophie des sciences, ouvrage d'épistémologie écrit par Georges Canguilhem et publié e 1968. Toute personne reconnaissant la spécificité de m'être humain en temps que vivant pendant s'insurge volontiers contre cette conception réductionniste. D'autre part, cette dernière est rapidement réfutée par la réalité dans le domaine de la médecine.
La complexité de l'organisme, la variabilité phénotypique, la position de l'homme en tant que vivant à part entière enfin, montrent que la médecine est dans l'incapacité technique, cognitive et morale, de soigner un individu en appliquant mécaniquement des procédures universelles. Chaque décision prise aboutit à une expérimentation et c'est ce que l'auteur démontre dans l'extrait que nous allons étudier.
[...] "Études d'histoire et de philosophie des Sciences", Georges Canguilhem (1968) - "Soigner, c'est faire une expérience " Texte Les médecins ont toujours expérimenté, en ce sens qu'ils ont toujours attendu un enseignement de leurs gestes, quand ils en prenaient l'initiative. C'est le plus souvent dans l'urgence que le médecin doit décider. C'est toujours avec des individus qu'il a affaire. [ Il faut prendre son parti de l'obligation professionnelle de prendre parti. [ La première obligation des médecins en général, à l'égard de leurs malades, consiste donc à reconnaître ouvertement la nature propre de leurs gestes thérapeutiques. [...]
[...] Tout est dans la définition de ce concept : l'individualité, la spécificité, voire même l'authenticité du malade empêche le médecin d'appliquer à chaque fois des traitements universels En effet, la biologie humaine a mis en évidence l'unicité génétique et phénotypique de chaque être humain. Cela implique que chacun réagit de manière singulière à telle ou telle pathologie ou à telle ou telle opération. Il peut y avoir des réactions imprévisibles, des échecs, source d'enseignements. Dans un second temps, l'auteur attire davantage notre attention sur le fait qu'il s'agit pour le médecin de faire des choix parmi les différentes alternatives qu'il connaît pour soigner son malade. [...]
[...] En effet, selon lui on ne peut jamais savoir précisément ce qui est potentiellement nocif, inoffensif ou bienfaisant. Le praticien doit être conscient de cela car c'est de la vie d'un homme dont il est question. Pour terminer, selon l'auteur, une médecine respectant une Ethique, c'est-à-dire respectant la vie, la vie humaine particulièrement, est nécessairement une médecine qui expérimente. Dans le cas contraire, la médecine consisterait à appliquer des lois physiques comme on le fait pour étudier un système objet. [...]
[...] Extrait de Études d'histoire et de philosophie des Sciences, Georges Canguilhem Explication de texte Introduction Le texte que nous nous proposons d'expliquer est un extrait de l'œuvre Etudes d'histoire et de philosophie des sciences, ouvrage d'épistémologie écrit par Georges Canguilhem et publié e 1968. Qu'est qu'un être humain ? D'un point de vue strictement matérialiste et mécaniste, ce n'est ni plus ni moins qu'un amas de matière mût par des mécanismes bio physiques et bio chimiques, régit par les lois de la matière. [...]
[...] Il doit choisir celle qui lui paraît la meilleure quand bien même il peut subsister dans sa conscience un doute, une crainte même. Cette conduite serait d'après l'auteur de l'ordre du devoir moral professionnel. Canguilhem soutient le fait que le médecin doit avoir le courage de porter la responsabilité de la prise de décision, que c'est pour lui un devoir, et que prévenir le patient des risques potentiels n'a pas d'intérêt en soi, car c'est définitivement le médecin qui soigne, donc qui décide, car c'est bien lui qui est qualifié pour savoir ce qui est le mieux. [...]
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