« Ce n'est pas tant la quantité du savoir qui importe, que la part que vous lui donnez en vous. Votre affaire et votre intérêt est de vivifier cette matière intellectuelle. Un peu de savoir et beaucoup d'esprit, beaucoup d'activité de l'esprit, voilà l'essentiel. » (Discours au Collège de Sète, Variétés IV).
Ecrivain accompli, poète, penseur plein de rigueur, Paul Valéry naît le 30 octobre 1871 à Sète. La profondeur de son œuvre, la pertinence de ses réflexions lui apporteront honneurs et reconnaissance : élu membre de l'Académie française en 1925, il en occupera la présidence en 1941. A sa mort le 20 Juillet 1945, De Gaulle décidera de funérailles nationales.
« Regards sur le monde actuel » est un recueil d'analyses, d'essais réalisés entre 1895 et 1940, qui a été publié au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Paul Valéry y mène des réflexions sur des thèmes majeurs tels que l'Histoire, la Modernité, le Progrès, la Liberté, la Dictature, qui sont autant d'intermédiaires pour « préciser quelques idées qu'il faudrait bien nommer politiques » ; à la lecture de l'ouvrage on ne peut que constater une vision relativement négative, désenchantée, de la Politique au sens large ou tout du moins de sa mise en œuvre.
Deux axes d'étude intéressants peuvent être relevés et vont faire l'objet de parties successives : tout d'abord le décalage entre un esprit politique européen primitif et les réalités du monde moderne ; ensuite les liens qu'entretiennent individus, politique et société.
[...] Etude de "Regards sur le monde actuel”, de Paul Valéry Ce n'est pas tant la quantité du savoir qui importe, que la part que vous lui donnez en vous. Votre affaire et votre intérêt sont de vivifier cette matière intellectuelle. Un peu de savoir et beaucoup d'esprit, beaucoup d'activité de l'esprit, voilà l'essentiel. (Discours au Collège de Sète, Variétés IV). Ecrivain accompli, poète, penseur plein de rigueur, Paul Valéry naît le 30 octobre 1871 à Sète. Il fait ses études primaires chez les Dominicains et commence en 1889 des études de droit. [...]
[...] rentrer dans un système de pensée formaté et à sens unique, où le doute et l'esprit critique n'ont plus leur place. C'est probablement ce qui pousse Valery à dire que politique, c'est idoles Il dédie d'ailleurs son livre aux personnes qui n'ont point de système et sont absentes des partis ; qui par là sont libres encore de douter de ce qui est douteux et de ne point rejeter ce qui ne l'est pas Valery emploie une métaphore intéressante : le loup dépend de l'agneau qui dépend de l'herbe. [...]
[...] Or le bon sens donne lieu à un ensemble de conventions, fruits de pratiques immémoriales, sur lesquelles se base le politique pour agir. Enfin l'auteur souligne que cet esprit primitif participe d'une vision anthropomorphique de la Nation : cette dernière est pensée comme un être vivant, doté de sentiments, soumise aux passions. En somme ce sont des personnes que les nations ; guidées par leurs affects elles ne prennent pas la mesure des changements intervenus dans le monde. Bien au contraire leur fierté, leur arrogance les nations se trouvent nécessairement des motifs de se préférer les poussent à des affrontements lourds de conséquences. [...]
[...] La dictature se pose alors comme solution au chaos, à la confusion. L'idée dictatoriale se dessine aussitôt que l'action ou l'abstention du pouvoir paraissent à l'esprit incompatibles et inconcevables avec l'exercice de sa raison Les hommes, instruments de la politique Toute politique, même la plus grossière, suppose une idée de l'homme car il s'agit de disposer de lui, de s'en servir et même de le servir : cette dernière approche semble être secondaire, l'homme étant plus perçu par le politique comme un moyen à domestiquer plutôt que comme une fin en soi. [...]
[...] La grandeur et le rayonnement ont fait place au discrédit. Et Valery de rappeler que les nations ne sont pas éternelles II] L'homme, la politique, la société : entre oppression et manipulation Pays libres et liberté De la contrainte collective Pour donner une définition de la liberté politique, Paul Valery s'inspire de la doctrine du contrat social : pour échapper à la loi du plus fort qui règne dans l'état de nature l'homme est un loup pour l'homme Hobbes), les hommes passent un contrat par lequel ils acceptent de se plier à la volonté collective et de renoncer à certaines de leurs libertés individuelles. [...]
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