Au temps de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux états totalitaires voient le jour en Europe et semblent menacer la liberté de leur population ; les philosophes alors s'interrogent sur la question de la Liberté. L'un deux, Jean-Paul SARTRE, participe à la Résistance française et en dévient une figure de proue. S'opposant au régime de Vichy qui collabore avec les nazis et qui cherche à anéantir toute trace de résistance, il affirme tout de même « on n'a jamais été aussi libre sous l'occupation ». Or certaines de ses libertés, comme la liberté d'expression, sont suspendues à cette période ; sa déclaration semble donc paradoxale. Mais ces contraintes ne s'appliquent en fait qu'à la liberté d'agissement, c'est-à-dire qu'elles restreignent les actions que SARTRE et les résistants désireraient entreprendre. A l'inverse ces circonstances ne touchent en aucun cas la liberté de choix, c'est-à-dire de choisir entre les différentes alternatives possibles ; l'idée de SARTRE prend alors tout son sens car au moment de la Résistance chaque individu était libre de choisir d'y participer ou non, d'exercer sa liberté pour servir une cause de la plus haute importance. SARTRE se place donc du côté de la liberté dite de choix dont dépend la liberté de faire, comme il en conclut : « notre description de la liberté, ne distinguant pas entre le choisir et le faire, nous oblige à renoncer du coup à la distinction entre l'intention et l'acte » en 1943 dans son ouvrage L'Être et le Néant.
Comment peut-on faire un lien entre l'intention et l'acte alors que ces deux moments nous paraissent totalement distincts ? Pourquoi dire que la liberté de choix ne prend un véritable sens du moment où le choix est suivi par un commencement de réalisation d'un projet pour parvenir au faire ? (...)
[...] Par exemple, quelqu'un qui prémédite un meurtre et qui se fait arrêter avant de l'avoir commis n'aura pas la même peine que s'il avait assassiné sa cible. De même, le lien de cause à effet ne fonctionne pas forcément juridiquement. En effet, quelqu'un qui fait un bon choix peut faire de mauvaises actions et à l'inverse quelqu'un qui veut faire le mal peut faire de bonnes actions. Par exemple, un père de famille dont les enfants n'ont rien à manger décide de les aider (bon choix) mais pour cela il n'a d'autre possibilité que de voler quelqu'un dans l'immédiat (mauvaise action). [...]
[...] L'un deux, Jean-Paul SARTRE, participe à la Résistance française et en dévient une figure de proue. S'opposant au régime de Vichy qui collabore avec les nazis et qui cherche à anéantir toute trace de résistance, il affirme tout de même on n'a jamais été aussi libre sous l'occupation Or certaines de ses libertés, comme la liberté d'expression, sont suspendues à cette période ; sa déclaration semble donc paradoxale. Mais ces contraintes ne s'appliquent en fait qu'à la liberté d'agissement, c'est-à-dire qu'elles restreignent les actions que SARTRE et les résistants désireraient entreprendre. [...]
[...] En réévaluant nos erreurs à la suite des différents échecs, nous pouvons alors atteindre l'action choisie et ainsi la Liberté. La liberté de choix et la liberté d'action sont donc liées par un système de cause à effet, mais celui-ci n'a véritablement pas sa place dans le système pénal. Participant à la Résistance, SARTRE se détache donc des lois juridiques mises en place et exerce sa liberté dans toute son intégralité. Les lois juridiques semblent donc conditionner notre Liberté pour répondre aux exigences de la vie en société. [...]
[...] Après avoir écarté irrémédiablement la conception populaire de la Liberté il en donne sa définition exacte ; autonomie du choix (l.8-9). Nous pouvons alors penser que SARTRE reprend ici un terme fidèle à KANT; celui d'autonomie. En effet, KANT avance que nous pouvons trouver dans notre raison une loi morale et que si nous nous l'imposons à nous-mêmes et que nous la respectons par la suite alors nous serions totalement libres. En effet, nous choisirions nous-même d'obéir à cette loi morale qui nous délivrerait de tous les mobiles sensibles qui habituellement modifient nos choix, les contraignent et sur lesquels nous n'avons aucun contrôle. [...]
[...] Ainsi il ne faut pas seulement que notre choix soit libre mais que l'action choisie soit possible. Dans ce cas on peut se distinguer du rêve et du souhait (l.10), deux manières de choisir qui ne mènent que sur des actions chimériques car sans limite. De plus, le rêve et le souhait ne sont poursuivis par aucun projet, l'individu restant passif, persistant seulement dans l'anticipation. Il faut donc pour cela un commencement de réalisation (l.10-11), un début d'action, même si elle est stoppée, qui en démontre alors sa possibilité. [...]
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