Commentaire composé d'un extrait de l'ouvrage de Jean-Paul Sartre L'Etre et le Néant. Il s'accompagne d'une biographie et d'une bibliographie de l'auteur.
[...] En outre, l'expérience du regard décrite par Sartre est-elle si fondamentale pour appréhender l'essence des relations pouvant exister entre deux subjectivités ? Autrui et moi appartenons l'un et l'autre au monde. La description des relations intersubjectives par Sartre s'enracine dans l'analyse de la subjectivité comme pure négation absolument libre. [...]
[...] Ensuite, jusqu'aux mots autrui est déjà donné il montre comment autrui me confère cette objectivité. Enfin, dans le dernier mouvement du texte, il analyse la manière dont autrui est présent à moi-même quand il me confère l'objectivité en question. Sartre montre d'abord que le sujet n'est jamais un objet pour lui-même. [...]
[...] En particulier, c'est par et dans le regard d'autrui, vécu comme une transcendance absolument libre, que moi, qui suis une pure objectivité, ce que Sartre appelle un pour soi j'acquière une objectivité. C'est à ce thème qu'est consacré ce texte. Sartre développe ce thème en trois moments : dans un premier temps, jusqu'à je suis toujours ressaisi par moi le philosophe rappelle que l'homme est une pure objectivité, irréductible à toute objectivité c'est-à-dire au statut ou au mode d'être caractéristique des objets. [...]
[...] Sartre a développé ses idées dans des romans (La Nausée 1938, Les chemins de la liberté, 1945-1949), des drames (Huis clos 1944, Les Mains sales 1948, Le diable et le bon Dieu 1951), des nouvelles (Le mur 1939), des essais (Situations 1947-1976), un récit autobiographique (Les Mots 1964), une étude de Flaubert (L'idiot de la famille 1971-1972). En 1964, il refusa le prix Nobel de littérature. Après sa mort ont paru notamment Cahiers pour une morale (1938), Carnets de la drôle de guerre (1983-1955) et Vérité et existence (1989). [...]
[...] Le deuxième mouvement du texte analyse ce qu'est essentiellement autrui pour moi. Pour montrer le lien essentiel entre l'existence d'autrui et la possibilité de ma propre objectivité, Sartre évoque une objection naïve : la liberté absolue de pour soi pourrait être une illusion, et le sujet pourrait en réalité avoir les traits caractéristiques des objets, c'est-à-dire des caractères définissant complètement et ce qu'il est et ce qu'il lui est possible de faire. Par exemple, tout en me croyant libre d'être généreux, je pourrais être objectivement, et donc nécessairement, généreux ou objectivement pingre, et je ne pourrais m'empêcher d'être généreux ou pingre. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture