Dans cet extrait du chapitre 8 du livre 10 de l'Ethique à Nicomaque d'Aristote il est question du bonheur. Le bonheur étant pour Aristote l'activité de l'âme selon la vertu la plus parfaite. Aristote met en place un parallèle entre la vertu intellectuelle et la vertu éthique. Chacune de ces vertus correspond, pour lui, à une partie de l'âme humaine : la vertu éthique correspond à la partie irrationnelle : c'est la vertu du désir qui est toutefois capable d'écouter la raison.
La vertu intellectuelle, correspond elle, à la partie rationnelle de l'âme humaine, à la raison. Il va ici être question de dire laquelle de ces deux vertus, est la plus parfaite, et permet donc d'atteindre le bonheur le plus parfait. Aristote va dans cet extrait présenter plusieurs arguments en faveur de l'excellence et de la supériorité de la vie théorétique.
[...] Il commence par se demander quel genre d'action il nous faut leur attribuer : selon lui les actions justes, les actions courageuses, les actes de libéralités et les actes de tempérances ne peuvent leur être attribués car ces actions ne correspondent pas aux Dieux. Ces actions et les circonstances dont elles sont entourées lui apparaissent mesquines et indignes des Dieux. Or Aristote explique que lorsque l'on ôte à un être, et donc aux Dieux, l'action et la production il ne reste que la contemplation. Il part de cette constatation pour établir que l'activité des Dieux est la théorétique. Cette idée constitue son deuxième argument. [...]
[...] Pour lui l'activité théorétique est la seule activité concevable pour les Dieux. Or pour Aristote l'activité humaine qui s'apparente le plus à l'activité divine est celle qui sera la plus grande source de bonheur, donc l'activité théorétique serait pour l'homme la plus grande source de bonheur. Aristote présente ensuite un troisième argument en faveur de cette suprématie de la vertu intellectuelle sur la vertu éthique. Il part du constat que les animaux autres que l'homme ne connaissent pas le bonheur et ce, selon lui, du fait qu'ils ne sont pas capables de mener une activité théorétique, ils n'ont, selon lui, part d'aucune manière à la contemplation. [...]
[...] Il marque alors une opposition entre la vertu éthique et la vertu intellectuelle : il explique, qu'à l'inverse, l'homme qui se livre à la contemplation n'a lui besoin d'aucun concours pour exercer son activité. Les moyens extérieurs seraient même plutôt des obstacles à la contemplation. Toutefois comme l'homme contemplateur vit en société il s'est délibérément engagé dans des actions conformes à la vertu éthique et a donc tout de même besoin des moyens extérieurs en question pour mener sa vie d'homme. Il n'en est donc pas totalement dégagé. [...]
[...] Aristote donne pour illustrer ces propos plusieurs exemples concrets : il parle de l'homme libéral, de l'homme juste, de l'homme courageux et de l'homme tempérant. Il explique que l'homme libéral a besoin d'argent, que l'homme courageux a besoin de force, et que l'homme tempérant a besoin d'une possibilité de se livrer à l'intempérance. Il met en évidence au travers de ces exemples l'idée que les hommes aux vertus éthiques ont effectivement besoin des ressources extérieures. Et il montre, d'autre part, qu'elles leur sont nécessaires pour manifester leurs vertus. [...]
[...] Éthique à Nicomaque d'Aristote : Livre chapitre 8 Dans cet extrait du chapitre 8 du livre 10 de l'Ethique à Nicomaque d'Aristote il est question du bonheur. Le bonheur étant pour Aristote : l'activité de l'âme selon la vertu la plus parfaite. Aristote met en place un parallèle entre la vertu intellectuelle et la vertu éthique. Chacune de ces vertus correspond, pour lui, à une partie de l'âme humaine : la vertu éthique correspond à la partie irrationnelle : c'est la vertu du désir qui est toutefois capable d'écouter la raison. [...]
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