Nicomaque était le père d'Aristote, il était le médecin du roi Amyntas II de Macédoine. Cette origine explique peut-être l'intérêt d'Aristote pour la biologie et, en tout cas, ses relations avec la cour de Macédoine. Mais Nicomaque est aussi le nom du fils d'Aristote. Dès lors, se pose la question de savoir auquel des deux se rapporte le titre de l'ouvrage. Peut-être ni à l'un ni à l'autre, l'ouvrage se compose de notes de cours qui, initialement, n'étaient pas prévues pour être publiées. D'ailleurs le titre de l'ouvrage n'est pas d'Aristote, il a été donné par ses éditeurs. Les premiers développements de la pensée morale d'Aristote se trouvent dans l'ouvrage antérieur à l'Ethique à Nicomaque intitulé Ethique à Eudème, on retrouve un certain nombre de chapitre de ce dernier dans l'Ethique à Nicomaque. L'Éthique à Nicomaque, principal ouvrage d'Aristote traitant de la philosophie morale, est un exposé des différentes questions relatives à l'action humaine, en vue d'apprendre à l'homme non seulement à connaître la vérité, mais à vivre selon la vérité.
[...] L'activité propre de l'homme réside dans l'activité de l'âme conforme à la raison, c'est-à-dire à la vertu. C'est pour cette raison que dans la philosophie aristotélicienne bonheur et vertu sont identifiés. Car si l'homme réalise son excellence par la vertu, si c'est par elle qu'il atteint sa fin propre, alors elle doit se confondre avec le souverain bien. L'ensemble de l'Ethique à Nicomaque est consacré à l'analyse de la vie pratique, c'est pourquoi les vertus morales y tiennent un rôle prépondérant. L'Éthique est un cours sur la morale. [...]
[...] L'éthique a donc comme complément naturel la politique. Nul n'échappe aux nécessités de la vie pratique, pas même le sage. C'est pourquoi la plus grande partie de l'Ethique est consacrée à l'homme vertueux. C'est ce que nous allons voir . La théorie du bien et du bonheur Aristote distingue entre la praxis, qui est l'action n'ayant d'autre fin que le perfectionnement de l'agent, et la poièsis, c'est-à-dire la production d'une œuvre extérieure à l'agent. Cette distinction apparemment claire fonde la distinction entre les sciences pratiques que sont l'éthique et le politique et les sciences poétiques. [...]
[...] La question qu'Aristote se pose est celle de savoir qu'elle est la fin ultime de l'homme; Il s'agit bien ici de finalité : la finalité de la vie humaine ne peut résider dans une catégorie particulière de bien qui ne serait qu'un moyen en vue d'une fin différente, il y a donc un bien qui est plus élevé que tous les biens que l'action humaine puisse se proposer comme fin, c'est le souverain bien. Ce souverain bien n'est subordonné à aucun bien, mais tous les biens lui sont subordonnés. En clair, le souverain bien est ce à quoi tend tout être humain: c'est par lui que se réalise l'essence de l'homme, sa finalité. Mais quel est ce Bien suprême ? Tous les hommes s'accordent à appeler bonheur ce bien suprême qui est l'unité présupposée des fins humaines. Le Bien est quelque chose qui attire, que l'on recherche. [...]
[...] Chapitre XIII : Ce chapitre "lance" le livre II. Il y est dit que le cœur de la fonction humaine est la raison, que cette raison il faut en délimiter les conditions d'exercice en considérant le lieu de la raison: l'âme. Il nous faut donc connaître ce qu'est l'âme pour pouvoir avancer, Aristote distingue dans l'âme une partie rationnelle et une partie irrationnelle (elle-même divisée en "végétative et nutritive" et "désidérative et appétitive"). Quand l'âme exerce ses compétences conformément à la raison elle réalisera les vertus intellectuelles, quand elle exercera ses compétences dans le domaine désidératif l'âme réalisera les vertus morales. [...]
[...] C'est principalement dans le livre VI qu'Aristote nous en donnera l'analyse. Dans ce livre II il mentionne la sagesse, l'intelligence ou la prudence. Mais nous les analyserons dans la page consacrée au livre VI. La seconde sorte de vertus a son siège dans la volonté, elles se rapportent donc à la partie non-rationnelle de l'âme et on les nomme vertus éthiques. C'est, par exemple, le courage, la tempérance ou la magnanimité. Pourquoi sont-elles dites "éthiques" ? Car ce sont des vertus du caractère ou des mœurs, elles sont liées à la partie désirante de l'âme. [...]
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