Baruch Spinoza, L'Ethique, livre I, appendice, doctrine finaliste, théologie, volonté divine, sens de la vie, nature humaine, théorie des quatre choses d'Aristote, anthropomorphisme
Il est dans la nature humaine de chercher les raisons des événements de la vie. Certaines personnes pensent que Dieu en est le seul responsable. Elles se réfugient trop souvent derrière l'image d'un Dieu décidant de tout au lieu d'analyser les phénomènes tels qu'ils sont. C'est la thèse que soutient Spinoza dans son œuvre "Ethique" dont nous analysons ici un extrait. Il critique ces personnes restant dans l'ignorance et celles qui les endoctrinent dans ces pensées. Nous pouvons donc nous demander si les choses et les événements de la vie ont été produits par les divinités. Nous nous intéresserons d'abord aux pensées des gens auxquelles s'oppose Spinoza, c'est-à-dire que l'origine de toute chose est Dieu. Puis nous verrons comment et pourquoi il les critique et les contredit.
[...] "Les hommes supposent communément que toutes les choses de la nature agissent comme eux- mêmes, en vue d'une fin", par-là Spinoza évoque l'anthropomorphisme. Les hommes projettent sur les choses ce qui leur est propre, c'est-à-dire d'agir pour une raison particulière. Si on prend l'exemple du texte "une pierre est tombée d'un toit sur la tête de quelqu'un et l'a tué", les gens pensent alors que cette personne était destinée à mourir, et que tout le reste a été mis en place pour répondre à cette fin. [...]
[...] Il critique l'ignorance et la bêtise des finalistes. En voyant que "la structure du corps humain" est faite "de telle façon qu'aucune partie ne nuise à l'autre", ils pensent encore une fois que c'est "par un art divin ou surnaturel". Cependant ce cercle vicieux de l'ignorance tourne à la superstition. Plutôt que de rechercher les causes naturelles des phénomènes, les hommes préfèrent continuer à admettre qu'ils sont des signes de la volonté divine, même si celle-ci est totalement absurde et contradictoire. [...]
[...] Mais l'ignorance et la superstition des hommes sert le pouvoir des théologiens, qui se posent comme les interprètes des volontés divines, et interdisent toute possibilité de libération. En effet les hommes ne sont pas libres, ils sont endoctrinés. C'est scandaleux et intolérable car les hommes d'Eglise et de pouvoir exploitent cette crédulité populaire des hommes afin d'affermir leur pouvoir. En effet, Spinoza dit "Et c'est qu'ils savent bien que détruire l'ignorance, c'est détruire l'étonnement imbécile, c'est-à-dire la sauvegarde unique de leurs raisonnements et de leur autorité". Spinoza dénonce les égarements de l'imagination superstitieuse, et donne ici un avertissement et un appel à la libération. [...]
[...] C'est la thèse que soutient Spinoza dans son œuvre Ethique dont nous analysons ici un extrait. Il critique ces personnes restant dans l'ignorance et ceux qui les endoctrinent dans ces pensées. Nous pouvons donc nous demander si les choses et les événements de la vie ont été produits par les divinités. Nous nous intéresserons d'abord aux pensées des gens auxquelles s'oppose Spinoza, c'est-à-dire que l'origine de toute chose est Dieu. Puis nous verrons comment et pourquoi il les critique et les contredit. En premier lieu, nous allons étudier la doctrine finaliste. [...]
[...] C'est pour cela qu'on dit que "le corps humain" est un "ouvrage parfait", car seules les mutations qui avantagent sont restées et ont ainsi formé le corps humain. On dit souvent que le hasard fait bien les choses. Spinoza montre que les théologiens critiquent ceux qui cherchent les vraies causes des choses par peur de perdre leur pouvoir. "Quiconque cherche les vraies causes des prodiges et s'applique à connaitre en savant les choses de la nature" est critiqué par les finalistes. Pourtant, comme le pense Spinoza, il serait mieux pour eux de faire de même plutôt que de "s'émerveiller comme des sots". [...]
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