Esthétique ou philosophie de l'art, Hegel, réalité, acte de conscience, définition d'un humain, René Descartes, connaissance de soi, introspection, cogito ergo sum, médiation
Hegel, dans ce texte extrait de l'"Esthétique", tente de répondre à la question "comment définir un être humain ?", par rapport aux êtres de la nature alors qu'il a la même origine. Trouve-t-il en lui, par un acte de conscience, sa propre réalité ? Ou la conscience ne le fait-elle pas spontanément ? La réponse proposée se situe sur deux plans. Le problème qui se pose est en effet de savoir comment un être matériel pourrait opérer un retour sur lui-même pour s'apercevoir tel qu'il est. Car, par définition, est matière ce qui fonctionne de manière mécanique, inconsciente, et sans distance à soi.
[...] Il faut, pour cela, que la conscience acquière aussi la liberté de juger. [...]
[...] Il suit ainsi le raisonnement suivant : il montre, dans la première phrase, que cette distinction esprit-matière est le fondement de la double existence de l'homme, nature et consciences. Il aborde ensuite l'idée théorique de soi : l'homme est esprit par la réflexion qu'il peut faire sur lui-même. Puis il explique pourquoi cette spiritualisation provient de sa conquête sur les choses de la nature. Enfin, il illustre son propos par l'exemple d'un jeu enfantin qui exprime le besoin de se réaliser comme esprit par notre action sur l'extérieur. [...]
[...] Premier mode d'acquisition de soi : l'introspection Hegel définit d'abord le mode de rapport théorique à soi. Son analyse établit la définition universelle de tout acte de conscience : il est un mouvement qui pénètre dans l'intériorité en produisant une distance avec toute immédiateté. Hegel prend soin d'articuler une série de termes décrivant le contenu concret de ce mouvement se pencher sur lui-même , tous les mouvements, replis et penchants du cœur humain , donnant l'image d'un processus d'introspection où on découvre sa vie intérieure singulière jusqu'à arriver à la généralité de l'idée de soi percevant et se percevant. [...]
[...] Ou la conscience ne le fait-elle pas spontanément ? La réponse proposée se situe sur deux plans. Le problème qui se pose est en effet de savoir comment un être matériel pourrait opérer un retour sur lui-même pour s'apercevoir tel qu'il est. Car, par définition, est matière ce qui fonctionne de manière mécanique, inconsciente, et sans distance à soi. Or, Descartes a traité cette question en distinguant dans notre nature la substance pensante, conscience de soi, l'âme, et la substance étendue, la machine corporelle. [...]
[...] Jeter des pierres pour faire des ronds dans l'eau lui permet de jouir ainsi du spectacle de sa propre activité , c'est-à-dire de sa capacité à nier l'indépendance de la nature et à être l'auteur de cet acte. C'est être poussé par ce besoin de modifier les choses extérieures , car il commence par là le mouvement temporel de la vie humaine qui tend à donner un contenu concret à ce soi . La conscience de soi passe donc par les actes du corps dans le temps. [...]
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