« L'Homme est un être de désir, il désire ce qu'il n'a pas, ce qu'il n'est pas. Le désir en effet relève d'une double ambigüité : la souffrance causée par la présence d'un manque qu'il faut combler par tous les moyens et d'une autre part le sentiment de la satisfaction prochaine du bien comblé ». On croit alors communément que cette souffrance touche tous les êtres sans que l'un soit plus affecté que l'autre, liant les êtres sans aucune distinction et leur insufflant l'assouvissement de tous les types de désirs afin d'accéder au bonheur, but ultime, plénitude de l'être dans la satisfaction la plus complète de nos désirs. Cependant John Stuart Mill dans son ouvrage Qu'est-ce que l'utilitarisme ? S'attache à distinguer les êtres vivants en deux sous parties : les uns de qualité supérieure, les autres de qualité inférieure et démontre que pour les uns l'accession au bonheur se fait dans des conditions plus douloureuses que l'être inférieur et pourtant ils tendent à persister dans leur condition et en aucun cas se réduire à un niveau d'existence inférieur.
Ainsi, il est naturel de se demander pourquoi de tels êtres persévèrent dans ce chemin douloureux alors que d'autres jouissent plus rapidement de plaisirs simples. On peut alors se demander si le bonheur est le but ultime de toute vie.
Dans un premier temps, Mill caractérise deux types d'êtres et dit que l'un ne tend jamais à vouloir devenir l'autre puis, il dénombre les raisons pour lesquelles les êtres supérieurs tendent à le rester. Il prend ensuite appui sur les deux niveaux d'existence pour montrer que l'une vaut mieux que l'autre. Enfin, il remarque que ces plaisirs sont supérieurs.
[...] Ainsi, cet être étant désir, il offre plus d'occasions à la souffrance et donc au manque de s'installer si cet être s'applique à combler des désirs difficiles d'accès tandis que l'être de type inférieur se contente d'assouvir à la chaine des désirs qui l'éloignent de la souffrance, il contente de se faire plaisir. Cependant, malgré souffrance et torture du désir non satisfait cet être supérieur ne peut se donner comme but à suivre celui de régresser sur le plan de l'existence puisqu'il prend conscience de sa supériorité et de l'infériorité des autres créatures de l'existence. Ainsi, dans quel but peut-on se déterminer à la douleur à s'astreindre de gré à la souffrance ? Seulement pour se distinguer par notre supériorité ? II. [...]
[...] Qu'est-ce que l'utilitarisme ? John Stuart Mill Un être pourvu de qualités supérieures demande plus pour être heureux, est probablement exposé à souffrir de façon plus aiguë, et offre certainement à la souffrance plus de points vulnérables qu'un être de type inférieur ; mais en dépit de ces risques, il ne peut jamais souhaiter réellement tomber à un niveau d'existence qu'il sent inférieur. Nous pouvons donner à cette répugnance l'explication qui nous plaira ; nous pouvons l'imputer à l'orgueil [ ] ; nous pouvons l'attribuer à l'amour de la liberté et de l'indépendance personnelle [ ] ; à l'amour de la puissance, ou à l'amour d'une vie exaltante, sentiments qui tous deux y entrent certainement comme éléments et contribuent à le faire naitre ; mais si on veut l'appeler de son vrai nom, c'est un sens de la dignité que tous les êtres humains possèdent, sous une forme ou sous une autre, et qui correspond de façon nullement rigoureuse d'ailleurs au développement de leurs facultés supérieures. [...]
[...] Ainsi, nous allons maintenant voir plus précisément ce qui distingue l'être doté de telles qualités de l'être qui ne les possèdent pas. III. Il vaut mieux être connait les deux cotés Mill pose comme postulat que l'insatisfaction ne lie en aucune manière le fait qu'il vaille mieux être un être dépourvu de qualités supérieures. Au contraire, Mill nous inculque le paradoxe suivant : il vaut mieux être un homme insatisfait qu'un porc satisfait En effet, Mill oppose l'Homme pourvu de qualités supérieures et soucieux de rester dans cet état à l'animal qui ne vise que sa propre survie et ne se soucie que de ses besoins. [...]
[...] Ainsi la dignité humaine est inhérente de l'être humain, elle peut exister sous diverses formes mais c'est elle qui pousse l'homme à ne pas déroger à sa supériorité, puisque celle-ci fait de l'homme un être indépendant, en pleine connaissance de ses facultés et qui ne s'abaisse pas à désirer être inférieure à soi, cela devenant indigne de son espèce. Et c'est cette faculté à supporter la douleur pour un but noble que se développent ces facultés exceptionnelles. Ainsi, de multiples raisons peuvent expliquer cette répugnance mais seule la dignité, vertu inhérente de l'espèce humaine permet l'accession à de telles qualités. [...]
[...] Le désir en effet relève d'une double ambigüité : la souffrance causée par la présence d'un manque qu'il faut combler par tous les moyens et d'une autre part le sentiment de la satisfaction prochaine du bien comblé On croit alors communément que cette souffrance touche tous les êtres sans que l'un soit plus affecté que l'autre, liant les êtres sans aucune distinction et leur insufflant l'assouvissement de tous les types de désirs afin d'accéder au bonheur, but ultime, plénitude de l'être dans la satisfaction la plus complète de nos désirs. Cependant John Stuart Mill dans son ouvrage Qu'est-ce que l'utilitarisme ? [...]
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