Dans cet extrait de l'Apologie de Raymond Sebond, Montaigne commence tout d'abord par s'interroger sur la capacité humaine (« la puissance de l'homme ») à terminer la quête que les hommes poursuivent depuis tant de siècles sans en voir la fin, (...)
[...] C'est donc en prenant conscience de son ignorance qu'il commencera à mûrir intérieurement et à faire preuve de modestie en s'humiliant et baissant les cornes comme le faisaient les épis de blé lorsqu'ils étaient grossis de grain à leur maturité C'est pour cela que Montaigne finit par déclarer que même si les hommes ont tout essayé, tout sondé leurs nombreuses découvertes ne sont rien de massif et ferme car la plupart d'entre elles peuvent être à tout moment remises en cause comme ce fut le cas avec l'organisation du système planétaire de notre galaxie et des théories géocentristes et héliocentristes. C'est pour essentiellement cette raison que les hommes ont dû renoncer à leur présomption, afin de pouvoir reconnaître raisonnablement leur ignorance. Dans cet extrait de l'Apologie de Raymond Sebond, nous avons vu que Montaigne défendait l'idée si chère à Socrate qui était que la seule chose que l'homme puisse affirmer connaître véritablement, c'est son ignorance. [...]
[...] Dans cet extrait de l'Apologie de Raymond Sebond, Montaigne commence tout d'abord par s'interroger sur la capacité humaine la puissance de l'homme à terminer la quête que les hommes poursuivent depuis tant de siècles sans en voir la fin, car cette quête qui peut paraître parfois inaccessible mènerait à l'acquisition de la connaissance, de la vérité et finalement à la sagesse. Montaigne annonce par la suite que l'homme qui est depuis tellement longtemps à la recherche de la sagesse, s'il est honnête, avouera que la seule chose essentielle qu'il ait apprise c'est de reconnaître son ignorance qui constitue sa principale faiblesse et qui naturellement est présente en chacun de nous. [...]
[...] Ce n'est donc qu'en prenant conscience de sa propre ignorance que l'homme pourra paradoxalement atteindre la connaissance, puis la sagesse. Extrait de l'Apologie de Raymond Sebond (par Montaigne) Il me faut voir enfin, s'il est en la puissance de l'homme de trouver ce qu'il cherche, et si cette quête qu'il a employée depuis tant de siècles, l'a enrichi de quelque nouvelle force et de quelque vérité solide. Je crois qu'il me confessera, s'il parle en conscience, que tout l'acquêt[1] qu'il a retiré d'une si longue poursuite, c'est d'avoir appris à connaître sa faiblesse. [...]
[...] Il est advenu aux gens véritablement savants ce qu'il advient aux épis de blé : ils vont s'élevant et se haussant la tête droite et fière ; mais quand ils sont pleins et grossis de grain à leur maturité, ils commencent à s'humilier et à baisser les cornes. Pareillement les hommes ayant tout essayé et tout sondé, n'ayant trouvé en cet amas de science et provision de tant de choses diverses rien de massif et ferme, et rien que vanité, ils ont renoncé à leur présomption et reconnu leur condition naturelle. [...]
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