L'extrait étudié est tiré des Essais, rédigés par Montaigne pendant une grande partie de sa vie. Il prend l'Homme comme principal sujet de ses écrits ce qui fait de lui un humaniste. Dans ce passage, l'écrivain français réfléchit au sujet de la mort. Il se demande comment se préparer à la mort, que faire ? Il commence par établir une doxa : le commun des mortels cherche à oublier la mort, à la fuir ; ce qui lui parait être une attitude irresponsable. C'est pourquoi il envisage un nouveau mode de vie : pratiquer la mort (...)
[...] Nous verrons donc comment Montaigne use du raisonnement par l'absurde pour instaurer ses idées puis, nous nous pencherons sur la morale finale du passage. Montaigne commence par illustrer les activités de la majorité de la population : ils traversent la vie, vont et viennent sans penser aucunement à la mort. Il accuse ensuite la futilité de ce mode de vie en ironisant : tout cela est beau En effet, ces gens qui passent leur vie de manière frivole sont les premiers à s'étonner lorsque la mort arrive : aussi bien pour eux que pour leurs proches. [...]
[...] Pour lui, l'avantage de la mort sur nous est son étrangeté On peut voir par là toutes les questions métaphysiques qui sont rattachées à la mort : quand sera-ce ? Comment sera-ce ? Qu'y a-t-il après ? etc. C'est pour cela que l'auteur propose de pratiquer la mort, de s'y accoutumer pour ne pas être déconcerté lorsqu'elle surviendra. Montaigne conçoit que sa théorie soit contraire à la commune paradoxale car : comment vivre en pensant à sa mort continuellement ? [...]
[...] Celui qui n'a plus peur de rien est donc délivré de toute sujétion et contrainte Tout bien considéré, Montaigne démontre dans cet extrait que se préparer à la mort durant toute sa vie est une solution pour moins souffrir lorsque sonne sa dernière heure. Montaigne affirme qu'il faut tacher de profiter de la vie sans oublier pour autant que la Faucheuse peut venir nous cueillir à chaque instant. On peut se demander si finalement la thèse de Montaigne n'est pas un peu trop difficile à vivre. Souvent, ce qui nous terrifie dans la mort c'est l'idée vertigineuse de l'infini qui en découle. [...]
[...] En définitive, Montaigne reprend une partie de la philosophie épicurienne de l'auteur latin Horace : il recommande aux hommes de profiter de chaque jour de sa vie comme s'il devait être le dernier. L'homme doit être redevable à la mort de lui accorder chaque nouvelle heure passé sur Terre car le futur de chacun est incertain. Comme nous ne savons pas où la mort nous cueillera, nous devons l'attendre à chaque instant : la rendre familière, lui ôter ce caractère étrange qui nous fait peur. Et ainsi, selon Montaigne nous souffrirons moins et surtout nous nous procurerons un bien inestimable : la liberté. [...]
[...] Essais, Montaigne Ils vont, ils viennent [ ] Le savoir mourir nous affranchit de toute sujétion et contrainte L'extrait étudié est tiré des Essais, rédigés par Montaigne pendant une grande partie de sa vie. Il prend l'Homme comme principal sujet de ses écrits ce qui fait de lui un humaniste. Dans ce passage, l'écrivain français réfléchit au sujet de la mort. Il se demande comment se préparer à la mort, que faire ? Il commence par établir une doxa : le commun des mortels cherche à oublier la mort, à la fuir ; ce qui lui parait être une attitude irresponsable. [...]
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