Un essai sur l'entendement humain, livre II, chapitres 1-11 - John Locke (1689) - Des idées

Thèmes abordés

Un essai sur l'entendement humain, John Locke, phénomène du sommeil, réflexion, raisonnement, jugement, connaissance humaine, sensations, qualités primaires, qualités secondaires, perception, conscience, mémoire

Résumé du document

Ayant développé dans le livre I son argument concernant la non-existence des idées innées, Locke s'engage dans le livre II à décrire en détail le processus par lequel les idées viennent à être présentes dans l'esprit humain. Sa thèse fondamentale est que l'expérience seule est suffisante pour rendre compte de toutes les idées contenues dans la réserve de connaissances de quiconque. Au début de cette discussion, il attire l'attention sur le fait que ni la croyance en une âme immortelle ni le phénomène du sommeil ne peuvent fournir la moindre preuve de l'existence d'idées antérieures à son expérience.

Extraits

[...] Cela comprend des processus tels que penser, douter, croire, savoir, vouloir et toutes les diverses activités de l'esprit dont nous sommes conscients en nous comprenant nous-mêmes et le monde qui nous entoure. Parce que cette source est dans l'esprit, elle pourrait être désignée comme le sens interne. Locke, cependant, préfère utiliser le terme réflexion à la place, car il pense que cela aidera à éviter toute confusion avec le sens ou la sensation externe. Classification des idées Les idées sont classées comme simples et complexes. Les plus simples sont les particuliers qui peuvent être considérés individuellement. [...]

[...] Ils peuvent survenir chez les animaux dits inférieurs. Ces faits ne doivent pas être interprétés comme appuyant la croyance aux idées innées, car dans tous les cas, la perception n'est rendue possible qu'au moyen d'un objet extérieur. Le degré de perception que ressentent les êtres humains normaux est l'une des caractéristiques qui distinguent l'esprit humain de celui des animaux inférieurs. La mémoire Une autre faculté de l'esprit qui rend possible la connaissance est la mémoire, ou la rétention dans l'esprit des idées qui ont été expérimentées dans le passé. [...]

[...] Il comprend également les sensations du toucher telles que la chaleur, le froid et la solidité. Dans toutes ces sensations, il existe un large degré de variation, et nous n'avons de noms que pour un nombre relativement restreint d'entre elles. La solidité, par exemple, peut être décrite comme celle qui gêne l'approche de deux corps lorsqu'ils se rapprochent l'un de l'autre. Elle est étroitement liée aux idées d'espace et de dureté, et pourtant elle est distincte de chacune d'elles. Dans le deuxième groupe, nous avons des idées d'objets dans lesquels plusieurs qualités sensorielles distinctes sont combinées. [...]

[...] Un essai sur l'entendement humain, livre II, chapitres 1-11 - John Locke (1689) - Des idées Sommaire Ayant développé dans le livre I son argument concernant la non-existence des idées innées, Locke s'engage dans le livre II à décrire en détail le processus par lequel les idées viennent à être présentes dans l'esprit humain. Sa thèse fondamentale est que l'expérience seule est suffisante pour rendre compte de toutes les idées contenues dans la réserve de connaissances de quiconque. Au début de cette discussion, il attire l'attention sur le fait que ni la croyance en une âme immortelle ni le phénomène du sommeil ne peuvent fournir la moindre preuve de l'existence d'idées antérieures à son expérience. [...]

[...] Tout corps physique possède ces qualités, peu importe le nombre de changements qui peuvent y avoir lieu ou le nombre de fois qu'il peut être divisé en parties plus petites. Par exemple, un grain de blé peut être divisé en deux parties, qui à leur tour peuvent être divisées à nouveau et ainsi de suite sans limites, mais peu importe la taille des particules dans lesquelles il est divisé, elles posséderont toujours ces mêmes qualités. Il est tout à fait vrai que les particules peuvent être trop petites pour être perçues par les sens, mais elles possèdent toujours la taille, le poids, la figure, le nombre et le mouvement. [...]