commentaire de texte, Bergson, liberté, déterminisme, Ladurée, Philosophie, Culture
L'Essai sur les données immédiates de la conscience est un livre de Bergson qui traite de la liberté et du déterminisme. Le livre est divisé en trois chapitres. Le premier chapitre parle de l'intensité des états psychologiques, le deuxième de la multiplicité des états de conscience et l'idée de durée, et le troisième de l'organisation des états de conscience et de la liberté. Bergson cherche à résoudre le problème de la liberté en contestant le déterminisme. Il affirme que la confusion entre la durée et l'étendue est à la base de la querelle entre déterministes et partisans du libre arbitre. Cette confusion vient du fait que nous pensons dans l'espace, ce qui nous amène à mal utiliser les mots. Il propose donc une stratégie pour comprendre la confusion entre la durée et l'étendue. Le titre est les données de la conscience, on pense ainsi au fait que quelque chose apparait. En réalité, pour Bergson, le problème fondamental est celui de la modalité dans lequel ils apparaissent et que nous conservons ou qui se conserve lui-même (introduction de la durée).
[...] On retrouve la notion d'intensité. Mais ce qui pose problème est la façon dont nous en parlons : pourquoi une intensité est-elle grande ? Pourquoi disons-nous d'une intensité supérieure qu'elle est plus grande ? Nous croyons établir « des différences de quantités entre des états internes ». Les usages de la langue attestent de cela. Nous disons que les états internes évoluent. Les usages de langage semblent aller de soi ou proviennent du sens commun, mais aussi de ceux qui prétendent les dépasser (psychophysiciens et philosophes). [...]
[...] Notre conscience réfléchie reste aveugle : pour elle le désir reste le désir : elle empêchera une mutation de se diffuser à tout notre être. Puisque notre désir n'est plus indemne, c'est que notre désir a grossi. C'est par là qu'arrive le préjugé. Notre petit désir serait devenu une grande passion. Cependant on ne devrait pas dire cela, car cela n'a pas de sens. Si on tombe dans le préjugé, c'est à cause de l'utilisation fausse du langage. La surface de l'être représente la société tandis que le moi le plus profond est ce qui est réel et libre. [...]
[...] Au niveau le plus profond, il n'y a plus de possibilité de les distinguer. Cette déformation nous expose à des conséquences considérables. Il y a une différence. Il est question dans le premier chapitre et dans le 3e chapitre. Dans le premier chapitre, il parle de l'idée d'intensité telle que nous l'employons qui reste obscure. À la fin du chapitre ce n'est pas une obscurité, il s'agit de faux problèmes et on voit apparaitre les raisons pour lesquelles les partisans du libre arbitre et du déterminisme s'affrontent. [...]
[...] L'idée détendue est impliquée par l'usage de la catégorie de grandeur. Nous employons le mot « intensité » pour démontrer quelque chose, mais c'est la façon dont on l'utilise qui crée une confusion. Il demeure la question de la légitimité de l'utilisation que nous faisons du mot « intensité » (car nous affirmons qu'il y a des nombres plus intenses que d'autres, ce qui crée une confusion) : appliquer au sujet des états internes la notion de quantité est problématique, car elle implique de grands espaces non superposables. [...]
[...] Bergson sollicite une expérience limite : cas de l'étoile filante, instrument pour mesurer le temps. Le temps des horloges est un milieu homogène. Différentes expériences singulières sont hétérogènes. Si je supprime la pendule, il y a encore la durée hétérogène du « moi » : il va y avoir un point de contact, donc un échange : on peut remémorer la position antérieure du pendule et mesurer l'intervalle (durée pure). Correspondance cause et effet : quelque chose de la cause passe dans l'effet, représentation quantifiée, idée d'habitude. [...]
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