Nous allons commenter le début de l'essai de Diderot nommé Pensées sur L'interprétation de la nature. Dans ce texte le philosophe Diderot parle des sciences de son temps et s'élève contre les sciences abstraites. Cette posture est celle de l'encyclopédie qui vient de naître et qu'il dirige.
[...] Elle est le moteur du progrès matériel et moral de l'humanité. Penser le progrès des sciences, c'est d'abord penser la limitation de notre entendement et des possibilités que nous offre notre expérience du monde. Le progrès suppose que nous interprétions l'infinie variété des phénomènes, en sachant que celle-ci nous échappera toujours. La connaissance véritable rencontre toujours la résistance de la nature qu'elle essaie de percer à jour, sans jamais réussir à la vaincre. L'orgueil des sciences spéculatives consistait à penser que notre entendement pourrait déchiffrer le livre de la nature par les idées, celles de la métaphysique ou celles de la géométrie. [...]
[...] Nous allons commenter le début de l'essai de Diderot nommé Pensées sur L'interprétation de la nature. Dans ce texte le philosophe Diderot parle des sciences de son temps et s'élève contre les sciences abstraites. Cette posture est celle de l'encyclopédie qui vient de naître et qu'il dirige. La science doit continuer à se réformer en continuant cette « révolution » de la méthode qui la conduit vers plus de pragmatisme et moins d'abstraction. La géométrie pure, ainsi, va être sévèrement critiquée par le philosophe, dans le cadre de ce projet encyclopédique visant à hiérarchiser les sciences. [...]
[...] Diderot nous incline à ne plus faire parler la géométrie à la place de Dieu. La véritable finalité de la science n'est pas de trouver l'absolu, mais d'explorer la diversité merveilleuse de la nature. Ainsi, la vérité de la science ne sera plus une contemplation mais une recherche de l'utile, lequel rejoint notre rapport originel au monde des choses. L'utile, en tant que fin propre à la science nouvelle s'inscrit dans le cheminement historique de l'humanité, constitué à la fois par nos besoins et nos passions matérielles. [...]
[...] Le moteur de la science repose sur les passions individuelles et collectives d'un temps donné. En ce sens, l'ère géométrique fut l'expression des passions sociales de son temps . C'était une science contemplative, détachée de l'ordre concret du monde, répondant pour Diderot aux désirs d'une classe oisive, supposant que la science se devait d'être un loisir (au sens noble du terme) et non un travail productif. La révolution qui s'annonce n'est donc pas seulement due à une progression irréversible des connaissances. [...]
[...] Ce projet, issu de l'encyclopédie, consiste en la fondation d'une communauté des savants, selon une séparation de leurs domaines de recherche. Il faut déterminer les fins propres à cette nouvelle science en rapport aux moyens instrumentaux qu'elle découvre et qui la font progresser. La seule orientation valide est celle de l'utilité : c'est à dire les impératifs et les besoins de la découverte, sans cesse reconduits. Pourquoi alors, cette mobilisation des deux faces théoriques et pratiques de la science, conduit-elle à une condamnation radicale de la science rigoureuse par excellence qu'est la géométrie ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture