Né en 1743 et mort en 1794, Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet est un mathématicien, un philosophe et un politologue français renommé du 18e siècle. Lors de ses études au collège jésuite de Reims, puis au collège de Navarre, à Paris, le jeune Condorcet se distingue rapidement par ses capacités intellectuelles. Il reçoit ses premières distinctions publiques en mathématiques. Dès l'âge de 16 ans, ses capacités d'analyses sont remarquées par D'Alembert, dont il devient l'élève. En 1789, lorsque la Révolution éclate en France, Condorcet, grand défenseur de nombreuses causes libérales, y tient un rôle majeur.
L'Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain, publié à titre posthume en 1794, est un écrit avant tout philosophique, mais aussi historique qui propose une réflexion sur la notion de « devenir » et une vision progressiste et positiviste de l'histoire. Dans ce texte, Condorcet véhicule les idées des Lumières, notamment au niveau de l'idée de progrès de l'humanité et expose sa conviction qu'il n'y a pas de limite naturelle au perfectionnement continu de la raison humaine et donc au progrès.
[...] Condorcet part de l'idée que, si l'historien se contente d'émettre des hypothèses pour l'avenir sans leur conférer de manière systématique un caractère excessivement prophétique et en s'appuyant toujours sur des faits vérifiés, alors il n'y a aucune raison pour que ses conjectures (l.12) ne soient pas prises au sérieux et que son entreprise ne soit pas louable. Condorcet, après avoir exposé ses trois arguments, veut présenter ce qui, selon lui, constitue le devenir de chaque société. Nous pouvons alors nous demander à quelle conception du temps l'auteur fait-il référence ? Le texte oriente effectivement l'histoire non vers le passé, mais vers l'avenir. Il affirme que les évènements passés permettent de tirer des conclusions pour le futur. [...]
[...] L'Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain - Condorcet Né en 1743 et mort en 1794, Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet est un mathématicien, un philosophe et un politologue français renommé du 18e siècle. Lors de ses études au collège jésuite de Reims, puis au collège de Navarre, à Paris, le jeune Condorcet se distingue rapidement par ses capacités intellectuelles. Il reçoit ses premières distinctions publiques en mathématiques. Dès l'âge de 16 ans, ses capacités d'analyses sont remarquées par D'Alembert, dont il devient l'élève. [...]
[...] On peut alors penser que ce texte a pour objectif de convaincre ceux qui n'adhèrent pas encore à cette idée. Dans un second temps, Condorcet se demande pourquoi les règles qui régiraient le développement intellectuel et moral ne seraient pas nécessaires et constantes comme c'est le cas avec les sciences naturelles. Ces deux termes introduisent une notion de radicalisation de la thèse : en effet, nécessaire signifie qui ne peut être autrement, et constant qui perdure de façon permanente sous la même forme. [...]
[...] Condorcet adhère totalement à cette idée : lui et ses confrères fondent des espérances (l.15), et souhaitent voir dans l'avenir une évolution des sociétés, tant au niveau moral, par le perfectionnement réel de l'homme (l.17), qu'au niveau juridique, avec la destruction de l'inégalité entre les nations et les progrès de l'égalité dans un même peuple (l.16- 17). De plus, il ne faut pas oublier que Condorcet écrit dans un contexte particulier : quelques années auparavant a eu lieu la Révolution française, exemple même d'une évolution et d'un renversement de situation. Cet événement historique conforte Condorcet dans sa position. [...]
[...] Peut-on cerner à l'avance l'avenir de l'humanité ? Pour répondre à ces questions, Condorcet va avancer trois arguments, qu'il va présenter sous forme d'interrogation, afin d'inciter le lecteur à réfléchir de lui-même à trouver les réponses. Tout d'abord, on peut constater que la première phrase du texte affirme l'idée de l'histoire perçue comme une science. En effet, Condorcet trace un parallèle entre cette discipline et les sciences exactes : si l'homme peut prédire [ ] les phénomènes dont il connaît les lois les termes de phénomènes et de lois faisant référence au domaine des sciences physiques et mathématiques. [...]
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