Qu'est-ce que le bonheur ? Comment y parvenir ? Est-il facilement atteignable ? Qu'est-ce qui différencie un homme ordinaire d'un sage ? C'est à cette problématique que tente de répondre Lucrèce dès l'exorde du chant II de Rerum Natura. En alliant philosophie et poésie, Lucrèce soutient la thèse que le bonheur - fruit de la sagesse - peut être atteint. La philosophie épicurienne est une morale pratique. Il définit celle-ci comme l'absence de douleur corporelle - l'aponie -, et de troubles de l'âme - l'ataraxie -. Dans cet extrait, Lucrèce met en évidence la sagesse épicurienne en l'opposant à ce qui occupe la vie des hommes ordinaires. On peut diviser cet extrait en quatre temps. Il affirme tout d'abord que le bonheur est facile à atteindre de la ligne 1 à 6. Avant de préciser dans un second temps du vers 6 au vers 16, un second degré de bonheur que seul le sage épicurien - et les dieux - sont en mesure de connaître. Il confronte la figure du sage aux hommes « pitoyables d'esprit », ce qui a pour fonction de mettre en valeur la supériorité du sage. Dans un troisième temps, il explicite sa thèse selon laquelle la nature demande peu de choses du vers 17 au vers 20. Pour finir du vers 20 au vers 40, Lucrèce illustre sa thèse. Pour cela, il met l'accent sur les avantages des plaisirs naturels tel que l'amitié au détriment des plaisirs ni naturels ni nécessaires comme la fortune ou la gloire (...)
[...] A partir du vers 17, Lucrèce va montrer la vision que possède le sage épicurien de la vie. Celle-ci est diamétralement opposée aux préoccupations humaines ordinaires. Le sage est au dessus, dans les hauts lieux et ne partage pas les mêmes préoccupations que la plupart des hommes. b. La nature ne réclame rien d'autre sinon que cette tournure de phrase souligne que la philosophie épicurienne est une philosophie de la limite. La nature, en criant - c'est bien un fondement naturel demande seulement deux choses: l'éloignement de la douleur la douleur soit éloignée du corps et la procuration du bien l'esprit jouisse de sensations heureuses Les besoins du sage sont donc des besoins limités et nécessaires Lucrèce met l'accent sur le peu de choses nécessaires au sage pour accéder au bonheur. [...]
[...] Il compare en effet la vie à une longue traversée périlleuse en bateau pour toute personne qui ne pratique pas la philosophie. La sagesse permet de vivre en accord avec la nature et ainsi l'accalmie de l'âme. b. Le début du chant commence par le célèbre Suave, mari magno Le philosophe affirme qu'on éprouve un certain plaisir à voir souffrir d'autrui sans en souffrir nous-même. En effet, on jouit en secret des malheurs qu'on évite L'alliance de termes opposés dur effort tourment doux plaisir met l'accent sur le détachement de l'homme vis à vis d'autrui. [...]
[...] C'est une voie spirituelle. b. Lucrèce distingue les philosophes heureux et les autres hommes. Ces derniers, par la force de leur pensée, acquièrent une sagesse durable et inébranlable. A l'inverse, les autres hommes err[ent] sans trêve cherch[ent] rivalis[ent] sans cesse. Leur âme paraît toujours troublée. Il souligne les effets néfastes des plaisirs non naturels et non nécessaires tel que l'ambition «gloire nobiliaire , l'amour des richesses atteindre l'opulence, au faîte du pouvoir et aussi les honneurs rivalisant de talent Ces désirs naissent de mauvaises représentations, le sage les évite et atteint alors l'ataraxie. [...]
[...] Comment y parvenir? Est-il facilement atteignable? Qu'est qui différencie un homme ordinaire d'un sage? C'est à cette problématique que tente de répondre Lucrèce dès l'exorde du chant II de La Rerum Natura. En alliant philosophie et poésie, Lucrèce soutient la thèse que le bonheur fruit de la sagesse - peut être atteint. La philosophie épicurienne est une morale pratique. Il définit celle-ci comme l'absence de douleur corporelle l'aponie , et de troubles de l'âme l'ataraxie Dans cet extrait, Lucrèce met en évidence la sagesse épicurienne en l'opposant à ce qui occupe la vie des hommes ordinaires. [...]
[...] Le second est fondé sur les combats de guerres Ce dernier exemple met l'accent sur la volonté de la philosophie épicurienne à se couper du monde politique. On peut alors rappeler le rôle symbolique du Jardin qui permettait de se couper de la société et ainsi de s'en libérer Deuxième partie: un second degré du bonheur a. Lucrèce annonce ensuite un deuxième degré du bonheur épicurien. Rien plus doux que d'habiter les hauts lieux fortifiés par le savoir des sages alors que la plupart des hommes s'épuisent en vain - par un labeur intense à atteindre l'opulence ou à s'emparer du pouvoir . [...]
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